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FIDI - Fond de l'IBI pour le développement de l'informatique

  • UNESCO
  • Collectivité
  • 1980

Le fonds de l'IBI pour le développement de l'informatique (FIDI) fut un projet énoncé par le directeur général de l'IBI, Fermin Bernasconi, à l'occasion de la 10ème session ordinaire de l'Assemblée générale de l'organisation. Le projet consistait en la création d'un fond permanent destiné à financer et l'accord de prêts à taux avantageux aux pays en voie de développement, pour la réalisation de projets informatiques. Il fut demandé au directeur général de l'IBI la présentation d'un rapport sur la création de cette institution, présenté à l'Assemblée générale suivante.

Le projet prévoyait notamment un statut d'indépendance du fond vis-à-vis de l'IBI.

Il fut rédigé un projet de status et de réglement du FIDI.

Le FIDI demeura à l'état de projet et ne fut jamais opérationnel.

Focillon, Henri

  • Personne
  • 1881-1943

Henri Focillon naît à Dijon (France) en 1881. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Paris et agrégé de lettres classiques, il succède à l’historien d’art Emile Bertaux à la Faculté des Lettres de Lyon et obtient la même année le poste de directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon, qu’il occupe de 1913 à 1924. Il s’intéresse aux différentes formes de l’art à travers le monde, et publie un ouvrage sur Hokusaï (1914), une conférence sur l’"âme russe" (1916), une étude et un catalogue raisonné des œuvres de Piranèse (1918), un livre sur les peintures du musée des Beaux-Arts de Lyon (1918).

En 1921, il publie une monographie sur l’art bouddhique, un ouvrage sur Raphaël et participe au Congrès international d’histoire de l’art, où il présente deux communications : "La Conception moderne des musées" et "L’Estampe japonaise et la peinture en Occident durant la seconde moitié du XIXe siècle". En 1924 il succède à Emile Mâle à la chaire d’histoire de l’art médiéval à la Sorbonne, poste qu’il occupe jusqu’en 1927. Il consacre désormais son activité principale de recherche à la période médiévale, sans pour autant renoncer à l’étude de la gravure (étant lui-même graveur et fils de graveur), de l’art moderne et de l’art asiatique. Il publie en 1931 L’Art des sculpteurs romans et en 1933, il début une série de cours à l’université de Yale, en alternance avec les cours de l’historien d’art français Marcel Aubert. L’année suivante, il publie La Vie des formes. Il est élu en 1938 au Collège de France et accepte une chaire à l’université de Yale. Il se trouve aux Etats-Unis lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate et demeure aux Etats-Unis. Il est nommé Senior Scholar à l’université d’Harvard en 1940 et décède en 1943 à New Haven (Etats-Unis). Il publie des articles dans le journal résistant La France libre : "Vie d’une nation, 1919-1939" (1941) et son Témoignage pour la France, préfacé par le Général de Gaulle, est publié à titre posthume en 1945.

Henri Focillon joue un rôle actif dans la coopération intellectuelle, en particulier dans le domaine des musées, des arts populaires et de l’archéologie. Membre de la Sous-Commission des Lettres et des Arts de l’Institut international de Coopération intellectuelle, il propose la création d’un Office international des Musées en avril 1926. Devant l’Assemblée de la SDN, en juillet 1926, il explique le rôle que peuvent jouer les musées dans la compréhension des différentes cultures : il s’agit de "Rendre plus exacte et plus riche la connaissance qu’ont les peuples des autres peuples", à travers les œuvres d’art.

Lorsque l’Office international des Musées est fondé, en juillet 1926, Henri Focillon est membre du Comité de direction, poste qu’il occupe jusqu’en juillet 1927. Il poursuit ensuite ses activités au sein de la Sous-Commission des Lettres et des Arts de l’Institut, en jouant un rôle important dans l’organisation d’un congrès international des Arts populaires à Prague (1928) puis dans la création de la Commission internationale des Arts populaires (CIAP) en 1929. En 1931 il contribue, aux côtés de Paul Valéry, à fonder le Comité permanent des Lettres et des Arts de l’Institut, qui succède à l’ancienne Sous-Commission des Lettres et des Arts. Au mois de juillet de la même année, il propose à la CICI de créer un Centre international des Instituts d’archéologie et d’histoire de l’art. Cette nouvelle institution de la SDN est créée la la même année et publie un Bulletin régulier.

Membre du Comité permanent des Lettres et des Arts jusqu’à la guerre, il participe aux publications des collections "Entretiens" et "Correspondance" publiées par l’IICI au cours des années 1930, et réunissant des personnalités intellectuelles : Entretiens sur Goethe (1932), Pour une Société des Esprits (1933), L'Avenir de l'esprit européen (1934), Civilisations. Orient-Occident, Génie du nord-Latinité (1934), L'Art et la réalité. L'Art et l'Etat (1935), et Le Destin prochain des lettres (1938). En 1939, l’Office international des Musées publie un ouvrage sur "Le Problème de l’ogive". Henri Focillon y publie une étude du même nom, en compagnie des historiens d’art Jurgis Baltrusaitis et Marcel Aubert.

Fond de l'IBI pour le Développement de l'Informatique

  • Collectivité

Annoncé à l’occasion de la conférence SPINDE, le Fond de l'IBI pour le développement de l'informatique (FIDI) devait aboutir à la création d’une organisation intergouvernementale avec ses propres institutions, et à travers de laquelle l’IBI et d’autres pays membres mèneraient une politique d’investissement dans des infrastructures informatiques dans les pays du tiers monde. Le Fond ne vit cependant jamais le jour.

Foundoukidis, Euripide

  • Personne
  • 1894–1968

Born in Greece in 1894, Euripidi Foundoukidis was educated at the Institut des Hautes Etudes Internationales and the Ecole des Hautes Etudes Sociales in Paris. He served as a delegate of the Greek government to the 1920 Congress of the Postal Union. For several years he worked as a civil servant and as editor at the Greek journal Phos. He also worked as cultural advisor to the Greek Embassy in Paris.

Foundoukidis joined the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC) as an Attaché at the Section of Artistic Relations in January 1929, before becoming Secretary of the International Office of Museums (IOM) in April 1929. In 1931 he was promoted to Secretary-General of the IOM, a contract which was renewed in 1936 and lasted until September 1941, before the IOM became dormant during the war and Foundoukidis finally left the IIIC in 1946.

After he left the IIIC, Foundoukidis remained honorary director of the Hellenic society at the Cité Internationale Universitaire de Paris. He was a Chevallier of the Legion of Honour. Foundoukidis died on 11 September 1968.

Giuliano, Balbino

  • Personne
  • 1879-1958

Balbino Giuliano naît à Fossano (Italie) en 1879. Il effectue des études de philosophie et de lettres à l’université de Turin, puis il enseigne la philosophie à l’Institut supérieur de Florence (1925-1930), à l’université de Bologne (1931-1932) puis de Rome (1932-1935). Il est doyen de la Faculté de Philosophie et de Lettres de Rome entre 1935 et 1940. Il effectue en parallèle une carrière politique au sein du parti fasciste. Secrétaire d’Etat (1924-1925), il est nommé ministre de l’Instruction publique en 1929 et occupe ce poste jusqu’en 1932. C’est durant son exercice que les enseignants des universités italiennes se voient imposer la signature d’un serment d’allégeance au régime. En 1934, il devient sénateur. Après la chute du fascisme, Balbino Giuliano se retire de la vie politique et universitaire et bénéficie de l’amnistie Togliatti. Il décède à Rome en 1958.

Balbino Giuliano prend part à plusieurs reprises aux travaux de l’Organisation de Coopération intellectuelle. En 1928 est fondée la Commission italienne de Coopération intellectuelle, dont les membres sont nommés sur proposition du ministère de l’Instruction publique et avec l’accord du ministère des Affaires étrangères : Balbino Giuliano est nommé président de cette commission en 1935. Il est également nommé membre de la CICI et président de l’Institut international du Cinématographe éducatif en 1937. Cependant, le retrait de l’Italie de la SDN le 11 décembre 1937 met un terme aux activités de Balbino Giuliano au sein de l’Organisation de Coopération intellectuelle ainsi que de celle des autres fonctionnaires italiens de la SDN.

Gleditsch, Ellen

  • Personne
  • 1879-1968

Ellen Gleditsch naît à Mandal (Norvège) en 1879. Après des études de pharmaceutique à Tromsø et Oslo, elle travaille comme assistante au laboratoire de chimie à l’université royale Frederiks d’Oslo. Elle poursuit ses études de chimie tout en travaillant, puis entre en 1907 comme assistante au laboratoire de Marie Curie, à Paris. Elle étudie en parallèle à la Sorbonne, dont elle devient licenciée ès-sciences en 1912. Auprès de Marie Curie, elle effectue des recherches sur le radium et l’uranium, et leurs relations avec les minéraux. Ces travaux lui apportent une reconnaissance scientifique et lui permettent de voyager : invitée à l’université de Yale, elle travaille ainsi sur la détermination de la demi-vie du radium. Elle donne également des cours à Strasbourg (France), Budapest, Sophia, Bucarest, Glasgow et dans différentes universités américaines.

Elle obtient en 1916 un poste d’enseignante en radiochimie à l’université d’Oslo. En 1920, elle obtient le Prix Nansen pour ses travaux sur les "Minéraux actifs. La broeggerite". En 1929, elle est la deuxième femme norvégienne, après Kristine Bonnevie, à obtenir un poste de professeur d’université, et elle dirige la chaire de chimie inorganique. Elle demeure à ce poste jusqu’à sa retraite en 1946. Elle est nommée docteur honoris causa des universités de Strasbourg en 1948. En 1962, elle est la première femme à devenir docteur honoris causa de la Sorbonne. Elle décède en 1968 à Oslo.

Ellen Gleditsch entretient, tout au long de sa carrière, des liens étroits avec ses collègues étrangers. Entre 1926 et 1929, elle préside la Fédération internationale des femmes diplômées des universités. En janvier 1939, la CICI la nomme membre, pour une durée de trois ans. Son mandat cesse cependant avec le début de la Seconde Guerre mondiale.

HOPE '87

  • Collectivité

Hrozny, Bedrich

  • Personne
  • 1879-1952

Bedrich Hrozny (Bedřich Hrozný selon l’usage tchèque) naît à Lysa nad Labem (Bohême) en 1879. Il travaille à la bibliothèque universitaire impériale de Vienne à partir de 1902. En 1904, en sa qualité d’assyriologue, il participe aux fouilles de Tell-Taannek, en Palestine, puis est nommé l’année suivante professeur des langues sémitiques et d’assyriologie à l’université de Vienne. Sa connaissance approfondie des langues (hébreu, arabe, éthiopien, araméen, akkadien, sumérien, sanscrit, persan et écriture cunéiforme) lui permet de déchiffrer la langue hittite en 1915. Il parvient également à démontrer les origines indo-européennes de cette langue, et il diffuse les connaissances sur la civilisation hittite en publiant ses recherches en allemand et en français. Nommé professeur à l’université de Prague en 1919, il dirige les fouilles à Sech-Saad et Tell-Erfad en Syrie (1924-1925) et à Kultepe, en Turquie. C’est sur ce dernier site qu’il découvre des vestiges de l’écriture cappadocienne en caractères cunéiformes, datés du troisième millénaire avant J.-C. Il est élu à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres de l’Institut de France en 1937. A la fin de sa vie, il tente de déchiffrer les hiéroglyphes hittites ainsi que les écritures de l’Inde antique et de la Crète, sans succès. Il décède en 1952 à Prague.

En janvier 1939, Bedrich Hrozny est nommé membre de la CICI, pour une durée de trois ans. Cependant, son mandat prend fin lorsque la CICI cesse ses activités, lors de la Seconde Guerre mondiale.

Huizinga, Johan

  • Personne
  • 1872–1945

Né en 1872 à Groningen, Pays-Bas, Johan Huizinga a grandi comme fils d'un professeur de physiologie. Il étudie la littérature néerlandaise, la géographie, l'histoire, ainsi que le sanskrit à l'Université de Groningen à partir de 1891. Il a étudie également à l'étranger, à Leipzig, en Allemagne, avant de recevoir le doctorat en 1897. Par la suite, il retourne aux Pays-Bas pour devenir un professeur d'histoire à Haarlem, puis, à partir de 1903, il donne des conférences sur la littérature indienne à l'Université d'Amsterdam. De 1905 à 1915, il est professeur d'histoire à Groningen et en 1915, il devient professeur d'histoire à Leiden, Pays-Bas, un poste qu'il occupe jusqu'en 1942. En raison à son opposition au nazisme, il est interné par les forces d'occupation allemandes et vit zn résidence surveillée près d'Arnhem jusqu'à sa mort en 1945.

Comme intellectuel reconnu, Huizinga était membre de la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) de 1936 à 1939.

Hussein, Taha

  • Personne
  • 1889-1953

Taha Hussein est un écrivain égyptien, surnommé le "doyen des lettres arabes". Il naît à Maghāghah (Egypte) en 1889. Issu d’un milieu modeste, il perd la vue à l’âge de trois ans, en raison d’une conjonctivite mal soignée. Cette conséquence dramatique de la misère le marque à vie, et influence son œuvre. Il prend ainsi comme personnage principal d’un de ses romans un fellah (L'Appel du courlis. Du‘ā' al-Karawān, 1934), ou évoque la vie des humbles dans son roman Les Damnés de la terre (Al-mu‘azzabūn fi-l ardh, 1949).

Taha Hussein apprend le Coran par cœur et devient hâfiz. Agé de treize ans, il quitte son village natal pour étudier au Caire, à l’université religieuse d’al-Azhar puis dans l’université fondée par Fouad Ie en 1908. En 1914, il obtient ensuite une bourse d’Etat pour étudier en France. Il passe sa licence à Montpellier, où il apprend le français, le grec et le latin. Taha Hussein étudie ensuite à la Sorbonne et soutient en 1919 une thèse sur la philosophie sociale d’Ibn Khaldoun. Il rentre ensuite en Egypte, où il est nommé professeur à l’université du Caire.

Sa carrière universitaire est agitée par des controverses religieuses. En 1926, Taha Hussein publie un ouvrage sur la poésie préislamique (Fi al-shi'r al-Jahili), dans lequel il prouve que certaines œuvres dites préislamiques sont apocryphes. Il est alors jugé pour apostasie, mais innocenté. En 1927 débute la publication de son autobiographie Al-ayyām, connu en Occident sous le titre Le Livre des jours. Traduit dans une vingtaine de langues, cet ouvrage en plusieurs volumes confère une notoriété littéraire internationale à Taha Hussein. En France, cet ouvrage paraît en 1947 chez Gallimard et est préfacé par André Gide.

En 1931, Taha Hussein est élu doyen de la Faculté des Lettres du Caire. En 1942, au moment même de la bataille d'El-Alamein, Taha Hussein fonde à Alexandrie la deuxième université égyptienne, dont il devient recteur. Entre 1950 et 1952, Taha Hussein devient ministre de l’Education nationale égyptienne. Il fait voter la gratuité de l’école primaire et procède à une réforme du système d’enseignement. Il revient ensuite à sa carrière littéraire et journalistique, et devient président de l’Académie de la Langue arabe. Taha Hussein décède au Caire en 1973.

Dans son ouvrage l’Avenir de la culture en Égypte (Mustaqbal ath-thaqāfat fī Miṣr, 1938), Taha Hussein défend l’idée qu’il n’existe pas de fossé entre Orient et Occident, mais que leurs cultures respectives se complètent. L’Egypte a une vocation méditerranéenne et doit, sans complexe d'infériorité à l'égard de l'Europe, multiplier avec celle-ci les échanges et les contacts culturels. Ainsi, une fois ministre de l’Education, il procède à une profonde refonte des programmes d’enseignement, qui s’inspirent des modèles éducatifs occidentaux.

Cette position se retrouve également dans l’engagement de Taha Hussein au sein de l’Organisation de Coopération intellectuelle de la SDN. Il joue un rôle actif dans la création de la Commission égyptienne de Coopération intellectuelle, qui voit le jour en juin 1937. Taha Hussein prend part à la 2e Conférence générale des Commissions nationales, qui a lieu à Genève en juillet 1937. Il présente un rapport sur la "Coopération intellectuelle Inter-Arabe". Il participe également aux Travaux de la Conférence internationale d'enseignement supérieur, organisés par l'IICI à Paris, en juillet 1937. En sa qualité d’écrivain, il participe aux Entretiens organisés par le Comité permanent des Lettres et des Arts, et publiés sous le titre "Le Destin prochain des lettres" (1938). Il y décrit la situation de l’homme de lettres en Orient, en particulier en Egypte. En 1939, Taha Hussein est nommé membre de la CICI.

ICSU

  • Collectivité

Institut international de Coopération intellectuelle

  • Collectivité
  • 1925-1946

L’Institut International de Coopération Intellectuelle (IICI) voit le jour en 1924 à Paris, sous les auspices du gouvernement français. Il s’agit d’une branche permanente de la Commission Internationale de Coopération Intellectuelle (CICI), une organisation de la Société des Nations dont le but est de promouvoir les échanges culturels et intellectuels entre scientifiques, universitaires, artistes et intellectuels. Le Comité de direction de la CICI compte 12 personnalités à 19 personnalités. La première session a lieu en août 1922, sous la présidence du philosophe français Henri Bergson.

L’IICI est officiellement inauguré le 16 janvier 1926. Le statut, le fonctionnement et le programme de l’IICI sont définis par les textes suivants : Rapport de la CICI du 29 juillet 1924, approuvé par le Conseil de la SDN ; Résolution du Conseil de la SDN du 9 septembre 1924 ; Résolution de l’Assemblée du 23 septembre 1924 ; Lettre en date du 8 décembre 1924 adressée par le gouvernement français au président du Conseil de la SDN et les Statuts organiques de l’IICI annexés à cette lettre ; Règlement intérieur de l’IICI (1925). L’IICI connaît trois directeurs successifs, de nationalité française : Julien Luchaire (1926-1930), Henri Bonnet (1931-1940) et Jean-Jacques Mayoux (1945-1946). L’organisation est administrée par la CICI, par le biais de deux instances : un Conseil d’Administration et un Comité de Direction [article V du Règlement intérieur de l’IICI].

L’IICI est divisé en Sections (ou « Sous-Commissions »), qui correspondent aux principaux champs d’action de la CICI [article XVIII du Règlement intérieur de l’IICI]. En 1926, ces sections sont au nombre de 6 : Section des Affaires générales, Section des Relations universitaires, Section de la Bibliographie et des Relations scientifiques, Section des Relations artistiques et littéraires, Section juridique, Section d’Information [article XIX du Règlement intérieur de l’IICI]. Chaque Section poursuit ses travaux en liaison avec la Sous-Commission correspondante de la CICI [article XXVI du Règlement intérieur de l’IICI].

L’IICI maintient une relative autonomie vis-à-vis de la Société des Nations et entretient des relations diplomatiques avec les Etats membres de celle-ci. Les Etats créent des Commissions nationales de Coopération intellectuelle et nomment des délégués chargés de représenter leurs intérêts auprès de l’IICI. En 1939, 44 délégués et 45 Commissions nationales travaillent avec l’IICI.

L’IICI ferme ses portes entre 1940 et 1944. Il reprend ses activités en février 1945, jusqu’à la fin de l’année 1946, lorsque l’UNESCO hérite de ses fonctions.

Institut international de Coopération intellectuelle. Directeur

  • Collectivité
  • 1924-1941/1946

Le Directeur de l’IICI est nommé par le Conseil d’Administration de l’IICI. Son mandat est de sept ans et il est rééligible une fois [article VII du Règlement intérieur de l’IICI].

Il a pour fonction d’assurer l’exécution du programme établi par le Conseil d’Administration et précisé par le Comité de Direction. Il peut proposer au Comité de Direction et réaliser, dans la limite de ses pouvoirs, ce qu’il juge utile pour l’activité de l’IICI [article XV du Règlement intérieur de l’IICI].

Il assure l’unité et la coordination des travaux de l’IICI. Son autorité s’étend à toutes les Sections et tous les Services, entre lesquels il répartit le travail. Il signe la correspondance de l’IICI ou peut déléguer ce droit. [article XV du Règlement intérieur de l’IICI]. Les chefs de Section proposent au Directeur et réalisent, avec son approbation et dans la limite de leurs attributions, ce qu’ils jugent utile pour l’activité de leur Section [article XXVII du Règlement intérieur de l’IICI].

Le Directeur de l’IICI assiste aux séances du Conseil d’Administration et du Comité de Direction avec voix consultative [article VIII du Statut organique de l’IICI].

L’article VII du Règlement intérieur de l’IICI estime désirable que le successeur du Directeur n’appartienne pas à la même nationalité que son prédécesseur, afin d’assurer le caractère international de l’IICI. Cependant, au cours de son existence, l’IICI est dirigée par trois directeurs de nationalité française : Julien Luchaire (1924-1930), Henri Bonnet (1931-1941/1945) et Jean-Jacques Mayoux (1945-1946).

Institut international de Coopération intellectuelle. Conseil d'Administration

  • Collectivité
  • 1924-1946

L’IICI est dirigé par deux instances : le Conseil d’Administration et le Comité de Direction. Ce dernier est désigné par le Conseil d’Administration de l’IICI, qui nomme, avec l’approbation du Conseil de la SDN, cinq personnes de nationalité différente [article VI du Statut organique de l’IICI, article V du Règlement intérieur de l’IICI].

Le Comité de Direction doit se réunir tous les deux mois à l’IICI [article VI du Statut organique de l’IICI, article X du Règlement intérieur de l’IICI]. Ses membres ont un mandat de cinq ans mais le Comité est renouvelé par unité dès la première année [article VIII du Règlement intérieur de l’IICI].

Chaque année, le Conseil d’Administration fixe au Comité de Direction le programme général de l’IICI, et lui délègue les pouvoirs nécessaires à son exécution. De son côté, le Comité de Direction propose au Conseil d’Administration et réalise, dans les limites de ses pouvoirs, ce qu’il juge utile pour l’activité de l’IICI [article X du Règlement intérieur de l’IICI].

Le Comité de Direction nomme les fonctionnaires de l’IICI [article VII du Statut organique de l’IICI] et crée, sous réserve de l’approbation du Conseil d’administration, les services auxiliaires, qui aident les Sections de l’IICI sur des points divers [article XVIII du Règlement intérieur de l’IICI].

Institut international de Coopération intellectuelle. Délégués d'Etat

  • Collectivité

Les Délégués d'Etat auprès de l’IICI (à ne pas confondre avec les Délégués des Etats auprès de l’Assemblée de la SDN) sont des personnalités intellectuelles envoyées par les différents pays membres de la SDN auprès de l’IICI, pour réfléchir sur des thématiques précises de la coopération intellectuelle. Ils s’efforcent d’obtenir l’appui de leur gouvernement pour les actions de l’IICI, et transmettent à l’IICI les observations de leur gouvernement. En 1929, l’IICI compte 43 délégués, qui sont réunis à trois reprises au cours de l’année.

En 1935, l'IICI propose un texte déterminant ses relations avec les Délégués d'Etat, qui est voté par le Conseil d'administration de l'IICI, puis ratifié par le Conseil et l'Assemblée de la SDN.

Institut international de Coopération intellectuelle. Section des Relations scientifiques et de la Bibliographie

  • Collectivité
  • 1926-1946

En 1926 est fondée la Section des Relations scientifiques, qui étudie les questions de sciences exactes et de la documentation (bibliothèques et archives). Selon l’article XXII du Règlement intérieur de l’IICI (1925), « La Section de Bibliographie et des Relations scientifiques a pour but de faciliter les rapports intellectuels en développant l’organisation internationale de la bibliographie et en étudiant les questions qui ont trait à la collaboration internationale dans le domaine des sciences ».
Cette branche de l’IICI s’intéresse aux questions de collaboration scientifique internationale et de diffusion de la connaissance. Elle entretient des liens avec les associations scientifiques nationales, organise des réunions d’experts, lance des enquêtes internationales, propose des normes en matière d’édition scientifique et établit des annuaires scientifiques. Dans le domaine des bibliothèques et des archives, la Section réfléchit aux questions d’accessibilité de la connaissance, organise des congrès internationaux de bibliothécaires et d’archivistes, propose des projets d’échanges de publications entre les bibliothèques des différents pays. En 1928 la Section des Relations scientifiques fusionne avec la Section d’Information et de Documentation, pour devenir la "Sous-Commission des Sciences et de Bibliographie". Elle publie un "Bulletin des Relations scientifiques". Son activité prend fin en 1946.

Institut international de Coopération intellectuelle. Section des Relations universitaires

  • Collectivité
  • 1925-1946

Lors de la création de l’IICI en 1926 est fondée une "Section des Affaires générales", qui traite des questions universitaires et remplace l’Office international des Renseignements universitaires (fondé en 1923 et rattaché au Secrétariat de la SDN). Cette Section est supprimée dès juillet 1926 et remplacée par la "Section des Relations universitaires", à la tête de laquelle est nommé Alfred Zimmern. Celui-ci occupe cette fonction jusqu’en 1929, lorsque lui succède le Dr. Werner Picht. Alfred Zimmern est également président du Bureau d’Etudes internationales, qui est rattaché dès 1926 à la Section des Relations universitaires.

La Section des Relations universitaires a pour fonction de développer la coopération entre les universités des différents pays. Elle encourage la création d’Offices universitaires au sein des Etats membres de la SDN, les échanges entre les étudiants et les enseignants du monde entier, met en place des projets de bourses académiques. La Section publie un "Bulletin des Relations universitaires".

Institut International de Coopération Intellectuelle. Section d'Information

  • Collectivité
  • 1925-1946

La Section d’Information de l’IICI est fondée en 1925 et cesse ses activités en 1946. L’article XXV du Règlement intérieur de l’IICI de 1925 définit ses activités : « La Section d’Information renseigne le public sur l’activité de l’Institut. Elle étudie les questions techniques relatives à la diffusion internationale des connaissances et des idées (problème du livre, de la circulation des imprimés, etc.) ».

Sa première mission consiste à faire connaître les activités de l’IICI, au moyen de la presse internationale. La Section entretient ainsi des liens avec la presse quotidienne et périodique des différents pays et correspond avec des associations de journalistes, d’éditeurs et librairie, ainsi que des personnalités littéraires. Elle étudie l’activité des agences de presse dans le monde et les moyens de les faire collaborer. En 1926, elle étudie le projet d’un annuaire international de la presse. Des réunions de journalistes sont organisées par la Section et se tiennent dans les locaux de l’IICI, à Paris.

La Section d’Information de l’IICI recueille auprès des Commissions nationales de Coopération intellectuelle les listes d’"Ouvrages remarquables" parus dans les différents pays et s’occupe de leur publication. Elle enquête auprès des éditeurs sur les obstacles à la diffusion du livre dans le monde, réunit des experts sur cette question et effectue des statistiques sur le commerce du livre. La question de la diffusion des connaissances passe également par la radiodiffusion, à laquelle s’intéresse particulièrement la Section d’Information. Celle-ci rédige des rapports sur la radiodiffusion et les problématiques qui intéressent l’IICI, et entretient des liens avec l’Union internationale de Radiodiffusion.

Les activités de la Section prennent fin avec celles de l’Institut en 1946.

Institut international de Coopération internationale. Comité de Direction

  • Collectivité
  • 1924-1946

L’IICI est dirigé par deux instances : le Conseil d’Administration et le Comité de Direction. Ce dernier est désigné par le Conseil d’Administration de l’IICI, qui nomme, avec l’approbation du Conseil de la SDN, cinq personnes de nationalité différente [article VI du Statut organique de l’IICI, article V du Règlement intérieur de l’IICI].

Le Comité de Direction doit se réunir tous les deux mois à l’IICI [article VI du Statut organique de l’IICI, article X du Règlement intérieur de l’IICI]. Ses membres ont un mandat de cinq ans mais le Comité est renouvelé par unité dès la première année [article VIII du Règlement intérieur de l’IICI].

Chaque année, le Conseil d’Administration fixe au Comité de Direction le programme général de l’IICI, et lui délègue les pouvoirs nécessaires à son exécution. De son côté, le Comité de Direction propose au Conseil d’Administration et réalise, dans les limites de ses pouvoirs, ce qu’il juge utile pour l’activité de l’IICI [article X du Règlement intérieur de l’IICI].

Le Comité de Direction nomme les fonctionnaires de l’IICI [article VII du Statut organique de l’IICI] et crée, sous réserve de l’approbation du Conseil d’administration, les services auxiliaires, qui aident les Sections de l’IICI sur des points divers [article XVIII du Règlement intérieur de l’IICI].

Intergovernmental Bureau for Informatics

  • Collectivité
  • 1961-1988

Le Bureau intergouvernemental pour l’informatique, plus généralement connu par son acronyme anglais « IBI » (Intergovermental Bureau for Informatics), fut fondé en tant que Centre international de calcul (CIC), sous les auspices de l’UNESCO, sur la base des résolutions 22 (III) du 3 octobre 1946, 160 (VII) du 10 août 1948, 38 (XI) du 14 août 1950 et 349 (XIII) du 24 août 1951, adoptées par le Conseil économique et social des Nations unies, et de la résolution 2.24 adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en sa 6ème session ordinaire. Sa création a été établie par une convention internationale sur la base de laquelle le CIC est entré en fonction, à partir de 1961 en tant qu’organisation autonome, suite à l’entrée en vigueur de la convention le 28 novembre 1961.

Auparavant, de 1951 à 1961, un Centre international de calcul provisoire exista. Existant de manière informel, ce Centre, composé de quelques membres, officia comme structure transitoire, dans l'attente de la ratification de la convention.

Le Centre demeura une institution de taille modeste jusqu’à la fin des années 1960.
Un plan de renouvellement de l’organisation fut mis en place à partir de 1969, afin de relancer l’Organisation et lui permettre d’élargir son champ d’action au niveau mondial, ainsi que d’augmenter son crédit auprès des pays membres et des entreprises.

En juin 1969, le Conseil d'administration charga le directeur général de rédiger un plan de renouvellement de l’IBI-ICC. Le plan entériné prévoyait trois phases :

  • 1969-1970 phase de réorganisation
  • 1971-1972 phase de consolidation
  • 1973-1976 phase de d’expansion

Toujours selon ce plan, il était prévu que l’ICC-IBI se développe hors d’Europe de la manière suivante :

  • à partir de 1971-1972 en Amérique latine,
  • à partir de 1972-1973 en Afrique,
  • à partir de 1975-1976 dans les pays arabes et l’Asie.

Entre temps, on décida, lors de la 6eme Assemblée générale de l'Organisation, que le CIC serait renommé en ICC-IBI. l’ICC-IBI devint IBI en 1974, par décision de la 7ème Assemblée générale, suite à une demande de la République française. Cette nouvelle nomination de l’Organisation fut confirmée et appuyée lors de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 12 avril 1978, suite à une proposition d’amendement de la convention de l’IBI par l’Espagne.

L’expansion de l’Organisation intervint notamment avec l’organisation conjointe de la conférence intergouvernementale sur la stratégie et les politiques de l’informatique (SPIN) avec l’UNESCO. Organisée en 1978, à Torremolinos, en Espagne, cette conférence permit de gagner de nouveaux membres et à la fois de mettre en place un programme d’activités plus conséquent : de 2.5 millions de dollars en 1977-1978, le budget de l’IBI augmenta à plus de 12 millions de dollars en 1979-1980 et 13 millions en 1981-1982. L'augmentation des adhésion des Etats à l'Organisation intervenait comme une corrolaire de cette croissance : 12 pays membres en 1973, 26 en 1978 et 32 au début de 1981 et 40 en 1984. Le personnel passa d’une quinzaine de personnes en 1974 à plus de 70 en 1981.

A partir de 1984, l’IBI entra dans une double crise économique et institutionnelle. L'organisation d'une seconde conférence mondiale sur les stratégies de l'informatique (SPIN II), prévue initialement en 1982, à Cuba, fut repoussée à de multiples reprises, puis annulée. Elle devait annoncée le lancement du programme spécial de développement SPINDE, doté d'un milliard de dollars, et chargé de la réalisation de projets dans les pays membres de l'organisation. L'IBI put organisée cependant deux conférences majeures sur les flux transfrontières de données, en 1980 et 1984. De multiples projets furent initiés, essentiellement dans les pays d'Afrique et d'Amérique du sud. Ceux-ci se focalisaient notamment sur la création de réseaux à l'échelle nationale et internationale, l'informatisation des administrations centrales, l'organisation ou la participation à des conférences, des activités de formations en informatique.

L'IBI créa plusieurs centres régionaux en Amérique latine, en Afrique, et en Europe. Les principaux furent le CREI, Centre régional d'enseignement de l'informatique en langue Espagnole, fondé à Madrid, en 1979, le CRIBI, centre régional de l'IBI pour l'Afrique francophone, fondé à Dakar, à partir de 1982, le CREALC, Centre régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes, à Mexico, dès 1981. D'autres centres mineures existèrent tel que l'IBIDI, Institut de l'IBI pour le développement de l'informatique, à Bari, l'INDIBI, Institut de l'IBI pour l'informatique industrielle, à Valence. Des projets de centres à Lagos, au Nigéria, destiné à l'Afrique anglophone et un centre en Jordanie restèrent à l'Etat de projet.

Un projet de Fonds de l'IBI pour le développement de l'informatique, chargé de devenir une entité autonome sous contrôle de l'IBI, ayany vocation à servir de fonds de financement des projets pour les membres de l'organisation, fut initié entre 1981 et 1982. Il demeura à l'état de projet.

Le contexte international politique et économique difficiles, des désaccords avec les pays membres industrialisés, entraina le retrait successif de ses principaux contributeurs, dont l'Espagne et la France. En 1987, des suites de desacords internes, le directeur générale de l’IBI depuis 1970, Fermin Bernasconi, démissionna. Il fut remplacer de manière intérimaire par Stelio Venceslai, jusqu'à 1988.

Malgré plusieurs tentatives de restructuration, l’Organisation décida, lors de la 5ème Assemblée générale extraordinaire tenue à Rome, du 27 Aau 29 avril 1988, de cesser les activités de l’IBI sine die, à compter du 29 avril et de nommer un comité de liquidation. L’Organisation fut officiellement dissolue par décision de la 6ème Assemblée générale extraordinaire tenue à Rome, les 28-29 novembre 1988.

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