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Personne

Almeida, Miguel A. Ozorio de

  • Personne
  • 1890-1952

Miguel Osório de Almeida naît à Rio de Janeiro en 1890. Il effectue ses études à la Faculté de Médecine de Rio de Janeiro et obtient son doctorat en 1911. Il occupe différents postes au cours de sa carrière : directeur du laboratoire de la Cruz Institut Oswaldo, directeur de l'Institut de Biologie animale du ministère de l'Agriculture, directeur général du Conseil national de la Santé et médico-social, professeur au Collège de l'agriculture et de Médecine vétérinaire, professeur puis doyen de l'Université du District Fédéral de Rio de Janeiro. Ses travaux, notamment en neurophysiologie, lui confèrent une reconnaissance scientifique internationale, en particulier en Europe. L’Académie de medicine de Paris lui décerne ainsi le "Prix Sicard" et il reçoit le "Prix Einstein" de la part de l’Académie des Sciences du Brésil. Ecrivain, il publie des essais remarqués et devient premier secrétaire de l'Académie brésilienne des Lettres (1936), secrétaire général (1937-1945) et président (1949). Il décède à Rio de Janeiro en 1952.

Miguel Osório de Almeida prend part à de nombreuses conférences internationales. Il participe à la "Correspondance" organisée par le Comité permanent des Lettres et des Arts en 1933, publiée sous le titre "Pour une Société des Esprits". Dans cet ouvrage, il écrit une lettre à Paul Valéry et Henri Focillon. Miguel Osório de Almeida devient membre de la Commission brésilienne de Coopération intellectuelle, avant de devenir président de cette commission entre février 1936 et 1946. En 1937, il présente un rapport sur "La Coopération intellectuelle inter-américaine" lors de la 2e Conférence des Commissions nationales de Coopération intellectuelle (Paris). Il entre à la CICI en 1939. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des commissions nationales de coopération intellectuelle de pays américains continuent à se réunir, et prévoient ainsi en novembre 1941 de transférer l’IICI dans un pays américain, ou d’y créer un centre provisoire. Il est également prévu de fonder une Commission Inter-Américaine de Coopération intellectuelle, sous la présidence de Miguel Osório de Almeida. Cependant, l’entrée en guerre des Etats-Unis met un terme à ces projets.

En 1949, l’UNESCO a engagé Osório de Almedia pour la rédaction d’un rapport détaillé comportant des recommandations et des suggestions sur la manière la plus appropriée de mettre à exécution la résolution 5.7 adoptée par la Troisième session de la Conférence générale : à « continuer les travaux préparatoires en vue de la publication de livres destinés au lecteur moyen aussi bien qu’au spécialiste et susceptibles de fournir une large compréhension des aspects scientifiques et culturels de l’histoire de l’humanité, en mettant en lumière l’interdépendance des peuples et des cultures et leurs contributions respectives, y compris celle des organisations de travailleurs, au patrimoine commun de l’humanité » (Conférence générale, 3e session. 1948). Osório de Almedia a soumis son rapport en aout 1949 et il a été distribué aux états membres.

Anesaki, Masaharu

  • Personne
  • 1873–1949

Masaharu Anesaki (姉崎 正治) naît à Kyoto en 1873. Il est le fils d’un samouraï au service du prince Katsura. Après ses études secondaires à Kyoto, il entre en 1893 à l’université impériale de Tokyo, où il effectue des études de philosophie. Il rédige un mémoire en allemand intitulé Die Freiheitslehre Schellings ("La Doctrine de la liberté de Schelling"). Il se spécialise durant ses études en sciences religieuses et obtient un doctorat en 1898. Deux ans plus tard, il est nommé professeur à l’université impériale de Tokyo.

Entre 1900 et 1903 il entreprend un voyage d’études en Europe. Il poursuit en Allemagne et en Grande-Bretagne ses études en histoire des religions. En 1905, une chaire de science des religions est spécialement fondée pour lui à l’université impériale de Tokyo. A la suite de son voyage en Europe, il s’intéresse particulièrement au bouddhisme et au christianisme, tout en poursuivant ses travaux de philosophie. En 1913, il publie une traduction en japonais du Monde comme Volonté et comme Représentation de Schopenhauer.

Entre 1913 et 1915, Masaharu Anesaki est professeur invité à Harvard (Etats-Unis), où il donne des cours sur la culture japonaise et l’histoire des religions. En 1919 il est invité au Collège de France (Paris) : ses leçons sont publiées en 1921 sous le titre Quelques pages de l’histoire religieuse du Japon. La même année, il participe en tant que délégué du Japon au Congrès Pan-Pacifique sur l’Education à Honolulu. En 1923, le puissant séisme détruit la bibliothèque et l’université impériale de Tokyo. Il met alors à contribution sa renommée internationale pour faire reconstruire les bâtiments.

Lors du Congrès Pan-Pacifique de 1933, il représente le Japon aux côtés de Nitobe Inazō (新渡戸 稲造), sous-secrétaire général de la SDN entre 1920 et 1928. En mars 1933, le Japon se retire de la SDN. Masaharu Anesaki devient cependant membre de la CICI l’année suivante, jusqu’en 1938. Il est administrateur de la Kokusai Bunka Shinkokai (l’"Association pour les Relations culturelles internationales"), à laquelle est rattachée en 1936 la Commission japonaise de Coopération intellectuelle. En juillet 1937, Masaharu Anesaki participe aux Entretiens organisés par le Comité permanent des Lettres et des Arts, au titre de membre de la Commission japonaise de Coopération intellectuelle. L’ouvrage est publié l’année suivante, sous le titre : Le Destin prochain des lettres. La même année, l’IICI publie un ouvrage de Masaharu Anesaki, intitulé L’Art, la vie et la nature au Japon. Le gouvernement japonais décide le 2 octobre 1939 de retirer l’ensemble de ses experts travaillant à la SDN. La Commission japonaise de Coopération intellectuelle cesse ses activités le 1er avril 1939.

Appell, Paul

  • Personne
  • 1855-1930

Paul Emile Appell, connu sous le nom de Paul Appell, est né à Strasbourg (France) en 1855 et décédé à Paris en 1930.

Polytechnicien, diplômé de l’Ecole normale Supérieure (sciences), il occupe la chaire de Mécanique rationnelle à la Sorbonne entre 1882 et 1913, date à laquelle il succède à Henri Poincaré à la tête de la chaire de Mécanique céleste de la Sorbonne. Président de l’Académie des Sciences en 1914, puis recteur de l’Université de Paris, il participe à la fondation d’une « Cité universitaire » internationale pour les étudiants à Paris.

Président du Comité exécutif de l’Association française pour la SDN, il défend en 1920 le projet de création d’une organisation internationale semblable au BIT, et qui traiterait du travail intellectuel dans le monde. Il participe à la création de la Commission internationale de Coopération intellectuelle. Entre 1927 et jusqu’à son décès en 1930, il est délégué de la France auprès de l’Institut international de Coopération intellectuelle.

Avenol, Joseph

  • Personne
  • 1879-1952

Joseph Louis Anne Avenol, plus connu sous le nom de Joseph Avenol, est né en 1879 à Melle (France) et décédé en 1952 à Dullier (Suisse).

Haut fonctionnaire au Ministère des finances français, il exerce la fonction d’expert financier auprès de l’ambassade française de Londres entre 1916 et 1923. Parallèlement, il est nommé représentant de la France au Conseil interallié de l’alimentation en 1916, puis du Comité permanent du Conseil économique interallié en 1919.

Il devient un membre de la SDN et est envoyé par la France à titre d’expert lors des conférences économique et financière de Bruxelles, réunie par la SDN en1920, et Gênes en 1922. En février 1923 il devient secrétaire général adjoint de la SDN, succédant à Jean Monnet. Il participe alors à l’effort de reconstruction financière des pays ruinés par la guerre. Henri Bonnet, futur directeur de l'IICI, est alors son chef de cabinet au secrétariat adjoint de la SDN. Le 1er juillet 1933, Joseph Avenol remplace Eric Drummond au poste de secrétaire général de la SDN. Il démissionne en août 1940.

Banerjee, Debendra Nath

  • Personne
  • 1895-?

Debendra Nath Banerjee est un économiste et juriste indien, professeur d’économie politique à l’université de Calcutta et membre de la CICI en 1922 et 1923.

Bartók, Béla

  • Personne
  • 1881-1945

Béla Bartók (ou Bartók Béla, selon l’usage hongrois) naît en 1881 à Nagyszentmiklós (aujourd'hui Sînnicolaul Mare, en Roumanie). Il donne son premier concert à l’âge de dix ans et étudie la musique à Presbourg, au Conservatoire de Vienne puis à l’Académie royale de musique hongroise de Budapest, où il devient professeur en 1907.

Parallèlement à son enseignement, il effectue des enquêtes sur les musiques folkloriques hongroises, roumaines et slovaques, dont il effectue des enregistrements sur phonographe. Ses compositions musicales lui confèrent une célébrité internationale et il entame alors plusieurs tournées à travers le monde au cours des années 1920.

En 1931, il entre au Comité permanent des Lettres et des Arts de l’Institut international de Coopération intellectuelle. Il est également membre de la Commission hongroise de Coopération intellectuelle.

Baudrier, Jacqueline

  • Personne
  • 1922-03-16 – 2009-04-02

Jacqueline Baudrier (née Vibert, épouse Baudrier, puis épouse Perriard), née le 16 mars 1922 à Beaufai (Orne), a d’abord été journaliste après des études de lettres et d’Histoire à la Sorbonne. Après des débuts en 1948 à Radio Guadeloupe, elle entre aux journaux parlés de la RTF en 1950. Entre 1954 et 1969, elle s’y démarque en tant que première femme responsable d’une chronique quotidienne d’information et d’une chronique de politique étrangère, de même qu’elle est présentatrice des grandes éditions du Journal et rédactrice en chef des journaux parlés. Elle devient directrice de l’information pour la deuxième chaîne de la télévision en 1969, avant d’être la première femme directrice d’une chaîne télévisée, en l’occurrence la régie de la première chaîne, en 1972. En 1975, elle devient le premier Président-Directeur Général de Radio France, suite à l’éclatement de l’ORTF, et occupe ce poste jusqu’en 1981.

Durant ses années de journalisme, elle mène déjà des actions propres aux sphères d’activité que l’on retrouve lors de son mandat en tant qu’ambassadeur à l’UNESCO. Elle s’investit ainsi dans les questions liées aux problèmes de l’information et de la communication dans de nombreux articles et conférences, notamment en ce qui concerne leurs rapports avec les pouvoirs et les révolutions technologiques. Elle œuvre aussi pour une amélioration de la condition féminine au travers de ses reportages, ainsi qu’en contribuant à la présence de 42 % de femmes au sein de Radio France, notamment à des postes clefs, de même que les orchestres de Radio France se démarquent alors en étant composés de 31 % de femmes. Elle s’implique également pour la situation des journalistes en étant, à partir de 1960, secrétaire générale du Soutien Confraternel des Journalistes dont elle devient la présidente d’honneur en 1975.

En août 1981, elle est nommée ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l’UNESCO, à la suite de François Valéry, qui occupait le poste depuis 1976. Elle y est alors notamment rapporteur général de la Conférence Mondiale sur les Politiques Culturelles tenue à Mexico (Mondiacult) en 1982 et chef de la Délégation Française à la Conférence sur l’Education à vocation internationale en 1983. Elle accorde aussi une grande importance à son rôle de chef de la Délégation Française au Conseil intergouvernemental du Programme International pour le Développement de la Communication (PIDC) entre 1982 et 1984, dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC).

En 1984, elle est élue membre du Conseil exécutif au moment de sa 120ème session en remplacement de Jean-Pierre Cot. Elle se retire de l’UNESCO en 1985, remplacée dans son poste d’ambassadeur par Gisèle Halimi, nommée officiellement le 13 avril de la même année.

Jacqueline Baudrier a aussi contribué à la promotion de la langue française au sein du Comité des Radios Publiques de Langue Française (CRPLF), en 1977 et 1981, au travers de l’Union Européenne de la Radiodiffusion (UER), entre 1978 et 1981, et en tant que membre du Haut Comité de la langue française, de 1980 à 1983, puis du Comité Consultatif de la langue française, de 1984 à 1988.

Elle est aussi, notamment, membre du Conseil d’Administration de l’Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe (IDATE), en 1985, et membre de la Commission Nationale de la Communication et des Libertés (CNCL), de 1986 à 1989.

Après son départ de l’UNESCO, elle revient vers le journalisme, notamment en tant que membre du Comité éditorial de l’ « Observatoire de la Télévision », en 1993, et du Comité d’orientation des programmes de la Cinquième, dont elle devient présidente en 1995.

Elle se rapproche à nouveau de l’UNESCO en 1996 en devenant vice-présidente de la Commission Nationale Française pour l’UNESCO (CNF).

Elle est nommée Officier de la Légion d’honneur en 1976, et promue Commandeur en 1999. Elle est aussi, notamment, Grand officier de l’ordre national italien, Officier national de Côte-d’Ivoire, chevalier de l’ordre du Cèdre du Liban et lauréate de la Fondation Louise Weiss en 1997.
Elle décède le 2 avril 2009, à Paris, à l’âge de 87 ans.

Bergson, Henri

  • Personne
  • 1859–1941

Born in 1941 in Paris, Henri Bergson grew up in London and Paris, and studied at the École Normale Supérieure in Paris. Though initially interested in mathematics, his interest shifted to philosophy and classical studies. He received his doctorate in 1889 for a work on time and free will. In 1898 he became a tenured university professor at his Alma Mater, before being offered the chair of Greek philosophy at the Collège de France in 1900, a post that he held until 1921. In 1914 he was elected to the Académie Française, and in 1927 Bergson won the Nobel Prize in Literature (awarded in 1928). He died in 1941 after a long illness.

At the suggestion of Léon Bourgeois, Bergson became the inaugural President of the International Committee on Intellectual Cooperation (ICIC) in 1922 (Renoliet 1999, p. 23). He remained in this role until 1925 when he fell ill and resigned. He was succeeded by Hendrik Antoon Lorentz.

Bonnet, Henri

  • Personne
  • 1888–1978

Born in 1888, Henri Bonnet was a French diplomat. A graduate of the École normale supérieure, he became a history teacher, and fought during the First World War. In 1919 he was in charge of the foreign policy section of the French radical daily L’Ère nouvelle. From 1921, he was Joseph Avenol’s chief of staff at the Office of the Assistant Secretary General, Joseph Avenol.

After Julien Luchaire’s resignation in 1930, Bonnet was appointed Director of the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC) on 1 January 1931 for a period of seven years. His mandate was renewed for a second term. During his time as director, the IIIC launched the Entretiens series, one of the IIIC’s most visible projects, which gathered public intellectuals for interviews on a variety of topics and published the proceedings. Other projects included international collaboration on the teaching of history, popular arts, radio broadcasting, and libraries. In June 1940, at the instruction of the Quai d’Orsay, Bonnet transferred the IIIC staff to Guérande, then to Bordeaux. He then put Français Ristorcelli in charge of the administration and finances of the IIIC and appointed an interim committee for intellectual affairs, before leaving France to go to London and then to the US.

During the war, he served as vice-president of the ‘France forever’ committee between 1941 and 1943, became Information Commissioner on the Comité Français de Libération Nationale (CFLN), and later, between June 1943 and September 1944, he was Information Minister of the provisional French government (GPRF). In 1942, reflecting on his experiences as Director of the IIIC, he drew up plans for the future United Nations (Harley 1943). In 1944, Bonnet was appointed French Ambassador in Washington. Replaced as director of the IIIC by Jean-Jacques Mayoux in February 1945, he still participated at the London conference in November 1945 which put an end to the activities of the IIIC and saw the rise of the UNESCO system. Bonnet remained Ambassador in Washington until 1954. He died in 1978 in Paris.

Bonnevie, Kristine

  • Personne
  • 1872-1948

Kristine Bonnevie est née à Trondheim (Norvège) en 1872. Zoobiologiste, elle est la première femme élue à l'Académie des Sciences et Lettres de Norvège (1911) puis la première femme à obtenir un poste de professeur à l'université, à Oslo, l’année suivante.

Déléguée de la Norvège auprès de la SDN en 1921, elle obtient que des femmes soient nommées dans la future CICI. Lorsque la Commission intellectuelle est fondée en 1922, elle en est l’un des douze membres. Kristine Bonnevie défend la conception d’un Institut international de Coopération intellectuel le plus international et le plus apolitique possible. Elle soutient en 1929 les projets de réforme de l’Organisation de Coopération intellectuelle et contribue à l’élaboration du programme de la CICI en 1930. Elle quitte la CICI la même année pour se consacrer à la recherche scientifique, mais reste membre de la Commission norvégienne de Coopération intellectuelle (fondée en 1924).

Bose, Jagadish Chandra

  • Personne
  • 1858-1937

Jagadish Chandra Bose naît à Mymensingh (actuel Bangladesh) en 1858. A l’âge de neuf ans, il est envoyé à l’école à Calcutta. Après avoir obtenu sa licence à l’université de Calcutta, il se rend en 1880 au Royaume-Uni. Il entame des études de médecine, puis entre à l’université de Cambridge, où il effectue des études de physique. Une fois diplômé, il obtient un poste de professeur de physique au Presidency College de Calcutta. Entre 1894 et 1900, il mène des travaux pionniers sur les ondes électromagnétiques. Il oriente ensuite ses recherches vers la physiologie végétale. En 1903, le gouvernement britannique lui décerne le Companionship of the British Empire (C.B.E.). En 1912, Jagadish Chandra Bose reçoit le Companionship of the Star of India (C.S.I.). Il prend sa retraite en 1915, mais demeure professeur émérite durant les cinq années suivantes. En 1916, il est fait chevalier par le gouvernement britannique. Il inaugure l’année suivante l’Institut Bose, le premier institut de recherche scientifique en Inde.

Jagadish Chandra Bose est membre de la CICI entre 1924 et 1930. Il œuvre à la création de la Commission indienne de Coopération intellectuelle dès 1925. Cependant, c'est durant le mandat de son successeur à la CICI, Sarvepalli Radhakrishnan, qu'est fondée la Commission indienne (1935-1936).

Bourgeois, Léon

  • Personne
  • 1851-1925

Léon Bourgeois naît en 1851 à Paris. Après avoir combattu durant la guerre franco-prussienne, il étudie le droit à la Faculté de droit de Paris. Il est entre dans la fonction publique en 1876 et devient préfet de département en 1887. L'année suivante, il est élu à l'Assemblée nationale. De 1890 à 1892 et de nouveau en 1892, il est ministre de l'Éducation, où il introduit d'importantes réformes. Il assume ensuite la charge de ministre de la Justice pendant deux ans. Après avoir occupé un certain nombre de postes ministériels, il devient Président du Conseil , et occupe ses fonctions de novembre 1895 à avril 1896. Il devient ministre des Travaux publics en 1912 et en 1917, ainsi que ministre des Affaires étrangères en 1914. Bourgeois est mort en 1925.

Membre du Parti radical-socialiste et internationaliste engagé, Bourgeois a participé à la Conférence de La Haye 1899 et en 1903 a été nommé à la Cour internationale de Justice. En 1907, il a représente la France lors de la Deuxième Conférence de La Haye. Il est impliqué dans les travaux préparatoires à l'élaboration du Pacte de la Société des Nations (SDN) et dirige l'Association française pour la Société des Nations. Il a représente la France en 1919 à la SDN

À la suggestion de Bourgeois, Henri Bergson est devenu le premier président du Comité international de coopération intellectuelle (CICI) en 1922.

Čapek, Karel

  • Personne
  • 1890-1938

Karel Čapek naît à Malé Svatonovice (Bohême) en 1890. Il effectue des études de philosophie et de lettres à l’université de Prague, à Berlin et Paris, où il soutient en 1915 une thèse d’esthétique. Après ses études, il se consacre à la littérature et à la traduction. Il publie ainsi pendant la guerre des œuvres de poésie française et des livres de philosophie anglo-saxonne. Après la guerre, Karel Čapek se consacre au théâtre et dirige le Théâtre municipal de Prague, où il fait jouer pour la première fois Les Conci de Shelley.

Il devient membre du Comité Permanent des Lettres et des Arts en 1931. Il défend auprès de la CICI une série de mesures destinées à utiliser la musique comme moyen de compréhension mutuelle des peuples. Karel Čapek participe en 1937 à l’ouvrage collectif Vers un nouvel humanisme (collection « Entretiens » de l’Institut international de Coopération intellectuelle). Il décède l’année suivante à Prague.

Castro, Aloísio de

  • Personne
  • 1881-1959

Aloísio de Castro naît à Rio de Janeiro (Brésil) en 1881. Il effectue des études de médecine à Rio de Janeiro et obtient un doctorat en 1903, après avoir obtenu une bourse pour un voyage d’étude en Europe. Il exerce à la Medical School de Rio de Janeiro (1904-1908), devient secrétaire adjoint de la Santé et de l’Assistance publique à Rio de Janeiro (1906-1908), professeur de pathologie médicale et de médecine clinique (1915-1940), directeur général de l'École de médecine (1915-1924) puis directeur du Département général de l’Enseignement au sein du ministère brésilien de l’Instruction publique (1927-1932). Aloísio de Castro est président de Société de neurologie, psychiatrie et médecine légale de l’Académie de Médecine du Brésil et membre correspondant de nombreuses institutions internationales médicales. Parallèlement à ses travaux scientifiques, il publie des ouvrages de poésie et des compositions musicales pour piano et chant.

Aloísio de Castro est membre de la CICI entre 1922 et 1930. En 1922 il fonde la Commission brésilienne de Coopération intellectuelle, dont il assume la présidence entre 1926 et 1933.

Cornejo, Mariano

  • Personne
  • 1866-1942

Mariano Cornejo naît à Arequipa (Pérou) en 1866. Il effectue des études de droit et de sciences politiques au sein de la prestigieuse Université nationale majeure de San Marcos de Lima (Universidad Nacional Mayor de San Marcos). Il soutient en 1896 une thèse de sciences politiques. Il exerce pendant quelques années comme avocat, puis est élu député député à l'âge de vingt-et-un ans, en 1892. En 1896, il fonde une chaire de sociologie à l’université nationale majeure de San Marcos. En 1897, il est élu député démocrate puis président de la Chambre des députés en 1901. En 1905, Mariano Cornejo est nommé ministre plénipotentiaire en Espagne, afin de défendre les intérêts du Pérou dans la question de la définition de ses frontières avec l’Equateur. Les négociations diplomatiques échouent, et Mariano Cornejo rentre alors à Lima, où il reprend la direction de la chaire de sociologie de l’université nationale majeure de San Marcos (1911). L’année suivante, il est élu sénateur et occupe cette fonction jusqu’en 1918. Il soutient le coup d’Etat du 4 juillet 1919 qui amène Augusti B. Leguia à la présidence du Pérou, et est nommé ministre. La même année, il préside l’Assemblée nationale constituante, qui promulgue le texte constitutionnel rédigé par Mariano Corneju. Il établit également un nouveau code de procédure criminelle.

En 1920, Mariano Corneju est nommé ministre plénipotentiaire en France et délégué permanent du Pérou auprès de la SDN. En novembre 1928, il devient délégué du Pérou auprès de l’IICI. Il défend une vision internationaliste de l’Organisation de Coopération intellectuelle, estimant qu’il faut "libérer la culture des excès du nationalisme" (cité par Julien Luchaire, 1965) et s’opposant en 1929 à la création d’un Institut américain de Coopération intellectuelle, l’Institut Panaméricain, au sujet duquel il redoute une mainmise nord-américaine. Installé en France, il est fait grand officier de la Légion d'honneur et est élu en février 1929 à l’Académie des Sciences morales et politiques. Entre 1929 et 1930, Mariano Corneju est membre de la CICI. Il préside en 1930 le IVe Congrès international de Sociologie. En décembre 1930, l'écrivain péruvien Ventura Garcia Calderón (1886-1959) le remplace comme délégué du Pérou auprès de l'IICI. L’année suivante, Mariano Corneju cède son poste à la CICI à l’écrivain colombien Baldomero Sanín Cano. Il décède à Paris en 1942.

Costa du Rels, Adolfo

  • Personne
  • 1891-1980

Adolfo Costa du Rels naît à Sucre (Bolivie) en 1891. Après des études de lettres et de droit à la Sorbonne (Paris) et un séjour dans les régions minières de la Bolivie, il entre dans la diplomatie, où il occupe successivement les postes suivants : attaché à l’ambassade de Bolivie en France, chargé d’affaires de Bolivie au Chili, député (Bolivie), conseiller à l’ambassade de Bolivie en France, délégué de la Bolivie à la Conférence panaméricaine de La Havane (1928), où il est rapporteur de la Convention de La Havane pour la protection de la propriété artistique et du droit d’auteur, délégué d’Etat auprès de l’Institut international de Coopération intellectuelle, délégué de la Bolivie à l’Assemblé de la SDN, vice-président de la XIe Assemblée de la SDN (1930) et membre du Comité Permanent des Lettres et des Arts à partir de 1931. Il est nommé ministre plénipotentiaire en Suisse et auprès du Vatican entre 1937 et 1943, puis ambassadeur de Bolivie en Argentine entre 1943 et 1944.

Parallèlement à sa carrière diplomatique, il écrit des romans, des nouvelles, des pièces de théâtre et des essais. Il est un collaborateur régulier du journal français Le Temps. En 1976, il reçoit le Prix national de littérature (Bolivie). Il décède en 1980.

Curie, Marie

  • Personne
  • 1867-1934

Maria Salomea Skłodowska naît à Varsovie en 1867. Elle effectue ses études au sein de l’"Université volante", l’université polonaise alors illégale, puis s’inscrit en 1891 à la Faculté des sciences de Paris, où elle suit un cursus de physique. Elle rejoint en 1894 le laboratoire des recherches physiques de Gabriel Lippmann, où elle fait la connaissance de Pierre Curie, chef des travaux de physique à l'École municipale de physique et de chimie industrielles. Le couple se marie l’année suivante. En 1895-1896, Marie Curie prépare le concours d'agrégation pour l'enseignement des jeunes filles section mathématiques, auquel elle est reçue première, puis prépare une thèse de doctorat sur l'étude des rayonnements produits par l'uranium, à la suite des découvertes par Wilhelm Röntgen des rayons X en 1895. En 1898, aux côtés de Pierre Curie, elle découvre le polonium puis, quelques mois plus tard, le radium. En 1900, Marie Curie est chargée des conférences de physique de 1re et 2e années à l’École normale supérieure d'enseignement secondaire des jeunes filles de Sèvres. En 1903, Marie Curie reçoit avec Pierre Curie et Henri Becquerel le prix Nobel de physique. Elle est la première femme à obtenir cette distinction. La même année, elle devient la première femme à obtenir la Médaille Davy.

Suite à l'obtention du prix Nobel, Pierre Curie est nommé en 1904 professeur titulaire d'une nouvelle chaire de physique à la Faculté de Paris et Marie Curie obtient le poste de chef de travaux de la chaire. Lorsque Pierre Curie décède accidentellement, en 1906, Marie Curie est chargée du cours de son époux puis devient titulaire de la chaire en 1908. Elle participe en 1911 au premier Congrès Solvay, qui réunit d’importantes personnalités scientifiques telles que Paul Langevin, Max Planck et Albert Einstein. Elle se voit décerner la même année le prix Nobel de chimie, en reconnaissance de sa découverte de deux éléments, le polonium et le radium. En 1914 est inauguré l’Institut du radium (l’actuel Institut Curie, Paris Ve), dédié à la recherche médicale contre le cancer et à son traitement par radiothérapie.

Pendant la Première Guerre mondiale, Marie Curie mobilise l’équipe de l’Institut du radium et part régulièrement sur le front réaliser des radiographies auprès des blessés, ce qui permet de situer plus précisément l'emplacement des éclats d'obus ou de balles et de faciliter les chirurgies.
Après la guerre, Marie Curie reprend son poste à l’Institut du radium et sa fille Irène devient son assistante. Au début des années 1920, la découverte des vertus thérapeutiques du radium suscite un vif engouement auprès du grand public. En 1921, une collecte est organisée auprès des femmes américaines pour offrir un gramme de radium à l’Institut du radium. En 1929, toujours grâce aux femmes américaines, elle reçoit un nouveau gramme de radium, dont elle fait don à l’Université de Varsovie. Elle souffre cependant d’une trop grande exposition aux éléments radioactifs et décède d’une leucémie en 1934.

Connue internationalement, Marie Curie est très sollicitée et voyage beaucoup au cours de sa vie. En 1922, lorsqu’est créée la Commission internationale de Coopération intellectuelle, elle représente la France aux côtés d’Henri Bergson. Léon Bérard, ministre français de l’Instruction publique, compte sur ces deux personnalités scientifiques françaises pour faire prévaloir la position de la France au sein de l’Organisation de Coopération intellectuelle. Marie Curie reste cependant attachée à une vision apolitique et neutre de la coopération intellectuelle. En 1926, elle suggère plusieurs propositions de travaux pour la coopération scientifique, dans le cadre de l’IICI : le 16 juin 1926, elle propose ainsi la création d’un système international de bourses post-universitaires et la réunion de ces étudiants boursiers dans des laboratoires de recherche ("sur la question des bourses internationale, pour l’avancement des sciences et le développement des laboratoires"). En novembre 1926, elle attire l’attention de l’IICI sur les inconvénients des publications scientifiques dites « mixtes », c’est-à-dire des volumes scientifiques regroupant plusieurs disciplines scientifiques. Elle souligne l’inconvénient que ce mode de publication comporte pour les bibliothèques spécialisées et pour les chercheurs, qui doivent acheter des volumes entiers pour quelques articles scientifiques, et elle propose d’en revoir le mode de publication. En juillet 1928, elle est élue vice-présidente de la CICI aux côtés de Jules Destrée, tandis que Gilbert Murray est élu président de la CICI. En 1932, elle préside les entretiens organisés par le Comité permanent des Lettres et des Arts à Madrid, publiés l’année suivante sous le titre "L’Avenir de la Culture". Elle participe aux travaux de la CICI jusqu’en 1933.

Delors, Jacques

  • Personne
  • 1925-07-20 –

Jacques Delors est né le 20 juillet 1925 à Paris. Licencié en sciences économiques, il obtient, en 1950, le diplôme du Centre d’Etudes Supérieures de Banque (CESB). Dès 1945, il travaille à la Banque de France et ce jusqu’en 1962. Il devient ensuite membre du Conseil Economique et Social (France). D’abord chef de service des affaires sociales au Commissariat Général du Plan de 1962 à 1969, il est ensuite Secrétaire Général auprès du Premier Ministre pour la Formation Permanente et à la Promotion Sociale jusqu’en 1973. Après cela, il enseigne à l’Université de Paris-Dauphine en tant que professeur associé, de 1974 à 1979, et à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Il est alors membre du Conseil Général de la Banque de France, de 1973 à 1979, et intègre le Parti Socialiste, en 1974, puis le Comité Directeur de celui-ci, en 1979.
Sa carrière européenne commence en 1979, lorsqu’il est élu Député européen. En outre, il y préside la Commission Economique et Monétaire jusqu’en mai 1981. De 1981 à 1984, il retourne à la politique française en tant que Ministre de l’Economie et des Finances et en tant que Maire de la ville de Clichy, de 1983 à 1984.
De 1985 à 1995, il exerce la fonction de Président de la Commission européenne, au sein de la Communauté Economique Européenne (CEE) puis de l’Union Européenne (UE). Sous son impulsion, le 14 juin 1985, la Commission présente un projet d’accord, le « Livre blanc », visant à stimuler la reprise économique, la libre-circulation et la mise en place d’un marché commun. De 1988 à 1989, il préside le comité chargé d’étudier le projet d’une Union Economique et Monétaire (UEM), aboutissant au « Rapport Delors » qui contribuera à la mise en place du traité de Maastricht et de l’euro. En 1995, il refuse de se présenter aux élections présidentielles françaises alors que beaucoup l’y pressentaient vainqueur (France.fr).
A partir de 1993, étant déjà un habitué de la rédaction de documents prospectifs, il préside la Commission internationale sur l’éducation pour le vingt-et-unième siècle. Créée par le Directeur général de l’UNESCO, Federico Mayor, invité à cela en 1991 par la Conférence générale, dans le souci de brosser le tableau des approches contemporaines de l’éducation et de recueillir différentes réflexions sur ce que devrait être l’éducation au XXIème siècle, elle est composée de quinze membres aux parcours variés. Elle adopte son rapport final en janvier 1996 et le publie en avril de la même année sous le titre : L’éducation : un trésor est caché dedans. Ce nouveau « Rapport Delors », propre à l’UNESCO, propose une vision intégrée et humaniste de l’apprentissage et offre une alternative à l’approche utilitariste et productiviste qui domine alors, comme l’expliquent Marie Cougoureux et Sobhi Tawil dans l’article de Contributions thématiques intitulé « L’Education : un trésor est caché dedans, quelle a été l’influence du rapport Delors de 1996 ? » Le même article affirme qu’il s’est imposé comme une référence internationale, notamment par sa définition des quatre piliers fondamentaux de l’éducation : apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à vivre ensemble et apprendre à être soi-même. Affirmant l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie, il est considéré par beaucoup comme utopiste (Cougoureux et Tawil). Néanmoins il a une influence concrète et déterminante sur le programme de l’UNESCO et sur l’orientation du développement de l’éducation partout dans le monde. Par la suite, Jacques Delors préside une équipe chargée de veiller au suivi des réflexions et recommandations formulées par la commission. Dans ce cadre, les 8 et 9 mars 1999, a lieu une conférence sur l’éducation tout au long de la vie, à Lisbonne, organisée par l’UNESCO et la Fondation Calouste Gulbenkian. Les actes en sont rassemblés dans la publication L’éducation tout au long de la vie – défis du vingt et unième siècle.
Jacques Delors est nommé Président du Conseil d’Administration du Collège d’Europe de 1995 à 1999 et fonde, en octobre 1996, le think tank européen « Notre Europe », qu’il anime jusqu’en octobre 2004, date à laquelle il en devient le Président-fondateur. S’étant donné dès le départ l’objectif de « Penser l’unité européenne », le groupement prend le nom de « Notre Europe – Institut Jacques Delors » en 2012. De 2000 à 2008, il préside le Conseil de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion sociale (CERC – France).
On connaît aussi son engagement dans le syndicalisme chrétien. Il a été notamment membre de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) et du groupe de réflexion Vie Nouvelle.
Il a écrit de nombreux ouvrages, dont Les Indicateurs Sociaux (1971), Changer (1975), En sortir ou pas (1985), L’Unité d’un Homme (1994), Mémoires (avec Jean-Louis Arnaud – 2004), Investir dans le social (avec Michel Dollé – 2009).
Aujourd’hui, on considère qu’il appartient à la deuxième génération des pères de l’Europe, celle de l’Union Economique et Monétaire (UEM) et de la bataille pour l’union politique. Ses opinions et conceptions sur l’Europe sont encore recueillies et relayées par la presse. Il a reçu le titre de Doctor Honoris Causa de 29 universités ainsi que de nombreux prix et distinctions, dont la médaille de la Paix de la ville de Nimègue en mars 2010.

Destrée, Jules

  • Personne
  • 1863–1936

Jules Destrée naît en 1863 à Marcinelle, Belgique, dans une famille d'intellectuels bourgeois. Il est inscrit au Collège de Charleroi et l'Université Libre de Bruxelles, où il obtient un doctorat en droit en 1886, et commence à exercer en tant qu'avocat à Charleroi. Dans le même temps, il commence à fréquenter les milieux artistiques et à écrire des critiques pour La Jeune Belgique. Il commence sa carrière politique en 1894, lorsqu'il est élu député à la Chambre des représentants. Il siége en tant que membre du parti socialiste et devient un défenseur des intérêts wallons. Pendant la première guerre mondiale, il s’exile et conduit plusieurs missions diplomatiques en Italie, en Russie et en Chine, à la demande du gouvernement belge. De 1919 à 1921, il est ministre belge des Arts et des Sciences. En 1920, il est élu à l'Académie Royale de Belgique. Il meurt en 1935, et en 1938, l'Institut Destrée, une organisation non gouvernementale de défence des intérets de la Wallonie, est fondée en son honneur.

Destrée est membre de la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) de 1922 à 1932. En Juillet 1922, il suggére de former ce qui devient l’ IICI, bien qu'il envisage de fixer son siège à Bruxelles. Il sert également en tant que président du Comité belge de coopération intellectuelle, et en tant que secrétaire de l'Office international des musées (OIM). Il est membre de la Sous-commission des Arts et des Lettres à partir de 1926. A partir de 1932 il sert comme président du Comité permanent des Arts et des Lettres à l'Institut international de coopération intellectuelle (IICI). Il occupe ce poste jusqu'à sa mort en 1936.

Drummond, Sir Eric

  • Personne
  • 1876-1951

Sir Eric Drummond, né en Fulford (Grande-Bretagne) en 1876, est un diplomate britannique. Issu d’une famille aristocratique écossaise, il effectue ses études à Eton et entre au British Foreign Office en 1900, où il occupe les postes successifs de secrétaire privé du Premier ministre Herbert Asquith puis des Secrétaires aux Affaires étrangères Edward Grey et Arthur Balfour. Durant la Première Guerre mondiale, il participe aux négociations sur la création de la SDN, et propose en 1917 un projet intitulé « Proposed Formation of the League of Nations to Secure the Maintenance of Future Peace ». Appuyé par Lord Robert Cecil, ancien Premier ministre britannique et défenseur de la SDN, Eric Drummond est nommé secrétaire général de la SDN en avril 1919. Il occupe ce poste jusqu’en 1933, date à laquelle lui succède Joseph Avenol. Il devient alors ambassadeur de Grande-Bretagne en Italie. En 1939, il rentre en Grande-Bretagne, où il occupe différentes fonctions au sein des services ministériels et siège à la Chambre des Lords. Il décède en 1951.

Eric Drummond participe aux travaux de la CICI et estime en 1926 qu’elle peut être considérée comme un organisme permanent de la SDN, ce qui est voté par l’Assemblée de la SDN en septembre 1926.

Dufour Féronce, Albert

  • Personne
  • 1868–1945

Albert Dufour Feronce naît en 1868 à Londres dans une famille d’industriels. Il est entre au ministère des Affaires étrangères allemand en 1919 et a occupe divers postes à l'ambassade d'Allemagne à Londres. De 1927 à 1932 Dufour Feronce est Sous-Secrétaire général de Société des Nations (SDN). Dans le cadre de ses fonctions, il a soutient Gilbert Murray lors de la restructuration de l'Organisation de coopération intellectuelle (OCI) au cours des années 1930 et 1931. En tant que directeur des Bureaux Internationaux, il fait le lien entre l'OCI et le Secrétaire général de la Société des Nations. Dufour Feronce décède en 1945.

Dupierreux, Richard

  • Personne
  • 1891-1957

Richard Dupierreux naît à Couillet (Belgique) en 1891. Il est docteur en droit de l’université de Bruxelles en 1914 et exerce ensuite comme avocat à la Cour d’appel de Bruxelles. Entre 1915 et 1918, il est le secrétaire de Jules Destrée lors des missions de celui-ci en Italie et en Russie. Il devient chef du cabinet de Jules Destrée, devenu ministre des Sciences et des Arts de Belgique, entre novembre 1919 et novembre 1921. Il poursuit en parallèle une activité littéraire et journalistique. Entre 1920 et 1923, il dirige ainsi la rubrique de politique étrangère de La Nation belge et est président de l’Union de la Presse étrangère de Belgique de 1921 à 1923. Il dirige le service artistique, littéraire et théâtral du journal Le Soir, auquel il collabore sous le pseudonyme de Casimir. Il enseigne également l’histoire de l’art et des civilisations à l’Institut supérieur des Beaux-Arts d’Anvers et est l’auteur d’un ouvrage sur La Sculpture wallonne (1914). Élu membre de l'Académie royale de Belgique en 1956, il décède l’année suivante.

A l’automne 1924, Jules Destrée songe à créer une Section de Presse au sein de l’IICI, et envisage de placer son collaborateur Richard Dupierreux à ce poste. Celui-ci devient chef de la Section des Relations artistiques en novembre 1925. Il démissionne de ce poste en décembre 1929. Durant cette période, il est secrétaire de la Commission nationale belge de Coopération intellectuelle, qui avait été fondée à l’initiative de Jules Destrée en 1922. Richard Dupierreux prend également part aux travaux de l’Office international des Musées (OIM) : il est membre du comité réduit en charge des premières mesures d’organisation de l’OIM, à l’automne 1926, aux côtés de Jules Destrée, Henri Focillon, Julien Luchaire, George Oprescu et Hélène Vacaresco. Entre 1927-1929, il assume les fonctions de coordinateur et d’administrateur de l’OIM, puis cède le pas à Euripide Foundoukidis, qui obtient le poste de secrétaire général de l’organisation en 1931. En 1937, Richard Dupierreux participe à l'organisation de la venue de la Commission belge de Coopération intellectuelle à Paris (avec Marcel Nyns, secrétaire général de l'Instruction publique belge, et Paul Hymans, président de la Commission belge), pour la 2e Conférence des Commissions nationales de Coopération intellectuelle organisée par l'IICI.

Einstein, Albert

  • Personne
  • 1879-1955

Albert Einstein naît à Ulm (Allemagne) en 1879. Il effectue ses études à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, tout en se formant de manière autodidacte. Après des difficultés à trouver un poste dans la recherche, il se résigne à prendre un emploi administratif. En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik. L’année suivante, il est embauché à l’Office des Brevets de Berne et poursuit à titre personnel ses recherches en physique théorique. En 1905 Albert Einstein publie ses articles fondamentaux sur le mouvement moléculaire, sur le rayonnement et sur l'électrodynamique des corps en mouvement, qui fondent respectivement la physique atomique sur la réalité des atomes, la théorie quantique par la quantification de l'énergie et la théorie de la relativité restreinte. Il obtient l’année suivante son doctorat en physique. Sa reconnaissance scientifique est rapidement établie : en 1909, il est distingué docteur honoris causa par l’université de Genève. En 1911, il est invité au premier Congrès Solvay, où il rencontre Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. En 1914, Albert Einstein devient membre de l’Académie royale des Sciences et des Lettres de Berlin. En 1915, il formule la théorie de la relativité générale et en 1916, il élabore une synthèse de la première théorie des quanta. Il obtient en 1921 le prix Nobel de physique pour ses travaux.

À l’ouverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il assume ses opinions pacifistes et s’oppose au militarisme allemand. Après la guerre, il soutient la République de Weimar. A la demande de son ami Walter Rathenau, Ministre d'Etranger et partisan d’une diplomatie pacifique, Albert Einstein met son prestige au service des causes pacifistes. Il prend ainsi part aux travaux de la Société des Nations et est l’un des douze premiers membres de la CICI lors de sa création en 1922. Cependant, très choqué par l’assassinat de Walter Rathenau, alors ministre des Affaires étrangères d’Allemagne, le 24 juin 1922, il envisage de se retirer de la sphère politique et souhaite démissionner de la CICI. Il écrit ainsi à Eric Drummond, en juillet 1922, que "sa qualité d’Israélite d’une part, et d’autre part ses sentiments anti-chauvins au point de vue allemand, l’empêche[nt] d’être véritablement le représentant des milieux intellectuels et des universités de l’Allemagne" (cité par J.J. Renoliet, p. 27). Il démissionne en mars 1923, mû par "la conviction que la SDN n'a ni la force ni la bonne volonté pour remplir sa grande tâche" (J.J. Renoliet, p. 31). Sur les conseils d’Henri Bergson, président de la CICI, le physicien néerlandais Hendrik Antoon Lorentz est choisi pour le remplacer. Il s'agit d'un collègue d'Albert Einstein à l'université de Leyde, dont ce dernier va écrire une notice nécrologique lors du décès d'Hendrik Antoon Lorentz en 1928. En juin 1924, Albert Einstein réintègre la CICI, en plein crise diplomatique de la Ruhr, et en demeure membre jusqu’en 1932. Son suppléant Hugo Andres Krüß le remplace alors au sein de la CICI, jusqu’au retrait de l’Allemagne de la SDN en octobre 1933. Albert Einstein continue cependant à participer à certains travaux de la SDN. En 1933, l’IICI publie ainsi un échange de lettres entre Albert Einstein et Sigmund Freud, intitulé "Pourquoi la guerre ?". Albert Einstein y défend l’abandon par les Etats de leur souveraineté politique au profit d’une organisation internationale, afin de garantir la paix : "la voie qui mène à la sécurité internationale impose aux Etats l'abandon sans condition d'une partie de leur liberté d'action, en d'autres termes de leur souveraineté, et il est hors de doute qu’on ne saurait trouver d’autre chemin vers cette sécurité" (Einstein, A. Freud, Sigmund. Pourquoi la guerre ? pp. 15-16).

En 1933, l'accession d’Adolf Hitler au pouvoir le détermine à quitter l'Allemagne, où il fait l’objet de menaces, et à accepter l'invitation de l'Institute for Advanced Study de Princeton (Etats-Unis). Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Franklin D. Roosevelt, président des Etats-Unis, qui contribue à mettre en place le projet Manhattan. Après la Seconde Guerre mondiale, il tente cependant de mettre un terme aux recherches atomiques, puis milite pour un désarmement atomique mondial. Il décède en 1955 à Princeton.

Focillon, Henri

  • Personne
  • 1881-1943

Henri Focillon naît à Dijon (France) en 1881. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Paris et agrégé de lettres classiques, il succède à l’historien d’art Emile Bertaux à la Faculté des Lettres de Lyon et obtient la même année le poste de directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon, qu’il occupe de 1913 à 1924. Il s’intéresse aux différentes formes de l’art à travers le monde, et publie un ouvrage sur Hokusaï (1914), une conférence sur l’"âme russe" (1916), une étude et un catalogue raisonné des œuvres de Piranèse (1918), un livre sur les peintures du musée des Beaux-Arts de Lyon (1918).

En 1921, il publie une monographie sur l’art bouddhique, un ouvrage sur Raphaël et participe au Congrès international d’histoire de l’art, où il présente deux communications : "La Conception moderne des musées" et "L’Estampe japonaise et la peinture en Occident durant la seconde moitié du XIXe siècle". En 1924 il succède à Emile Mâle à la chaire d’histoire de l’art médiéval à la Sorbonne, poste qu’il occupe jusqu’en 1927. Il consacre désormais son activité principale de recherche à la période médiévale, sans pour autant renoncer à l’étude de la gravure (étant lui-même graveur et fils de graveur), de l’art moderne et de l’art asiatique. Il publie en 1931 L’Art des sculpteurs romans et en 1933, il début une série de cours à l’université de Yale, en alternance avec les cours de l’historien d’art français Marcel Aubert. L’année suivante, il publie La Vie des formes. Il est élu en 1938 au Collège de France et accepte une chaire à l’université de Yale. Il se trouve aux Etats-Unis lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate et demeure aux Etats-Unis. Il est nommé Senior Scholar à l’université d’Harvard en 1940 et décède en 1943 à New Haven (Etats-Unis). Il publie des articles dans le journal résistant La France libre : "Vie d’une nation, 1919-1939" (1941) et son Témoignage pour la France, préfacé par le Général de Gaulle, est publié à titre posthume en 1945.

Henri Focillon joue un rôle actif dans la coopération intellectuelle, en particulier dans le domaine des musées, des arts populaires et de l’archéologie. Membre de la Sous-Commission des Lettres et des Arts de l’Institut international de Coopération intellectuelle, il propose la création d’un Office international des Musées en avril 1926. Devant l’Assemblée de la SDN, en juillet 1926, il explique le rôle que peuvent jouer les musées dans la compréhension des différentes cultures : il s’agit de "Rendre plus exacte et plus riche la connaissance qu’ont les peuples des autres peuples", à travers les œuvres d’art.

Lorsque l’Office international des Musées est fondé, en juillet 1926, Henri Focillon est membre du Comité de direction, poste qu’il occupe jusqu’en juillet 1927. Il poursuit ensuite ses activités au sein de la Sous-Commission des Lettres et des Arts de l’Institut, en jouant un rôle important dans l’organisation d’un congrès international des Arts populaires à Prague (1928) puis dans la création de la Commission internationale des Arts populaires (CIAP) en 1929. En 1931 il contribue, aux côtés de Paul Valéry, à fonder le Comité permanent des Lettres et des Arts de l’Institut, qui succède à l’ancienne Sous-Commission des Lettres et des Arts. Au mois de juillet de la même année, il propose à la CICI de créer un Centre international des Instituts d’archéologie et d’histoire de l’art. Cette nouvelle institution de la SDN est créée la la même année et publie un Bulletin régulier.

Membre du Comité permanent des Lettres et des Arts jusqu’à la guerre, il participe aux publications des collections "Entretiens" et "Correspondance" publiées par l’IICI au cours des années 1930, et réunissant des personnalités intellectuelles : Entretiens sur Goethe (1932), Pour une Société des Esprits (1933), L'Avenir de l'esprit européen (1934), Civilisations. Orient-Occident, Génie du nord-Latinité (1934), L'Art et la réalité. L'Art et l'Etat (1935), et Le Destin prochain des lettres (1938). En 1939, l’Office international des Musées publie un ouvrage sur "Le Problème de l’ogive". Henri Focillon y publie une étude du même nom, en compagnie des historiens d’art Jurgis Baltrusaitis et Marcel Aubert.

Foundoukidis, Euripide

  • Personne
  • 1894–1968

Born in Greece in 1894, Euripidi Foundoukidis was educated at the Institut des Hautes Etudes Internationales and the Ecole des Hautes Etudes Sociales in Paris. He served as a delegate of the Greek government to the 1920 Congress of the Postal Union. For several years he worked as a civil servant and as editor at the Greek journal Phos. He also worked as cultural advisor to the Greek Embassy in Paris.

Foundoukidis joined the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC) as an Attaché at the Section of Artistic Relations in January 1929, before becoming Secretary of the International Office of Museums (IOM) in April 1929. In 1931 he was promoted to Secretary-General of the IOM, a contract which was renewed in 1936 and lasted until September 1941, before the IOM became dormant during the war and Foundoukidis finally left the IIIC in 1946.

After he left the IIIC, Foundoukidis remained honorary director of the Hellenic society at the Cité Internationale Universitaire de Paris. He was a Chevallier of the Legion of Honour. Foundoukidis died on 11 September 1968.

Giuliano, Balbino

  • Personne
  • 1879-1958

Balbino Giuliano naît à Fossano (Italie) en 1879. Il effectue des études de philosophie et de lettres à l’université de Turin, puis il enseigne la philosophie à l’Institut supérieur de Florence (1925-1930), à l’université de Bologne (1931-1932) puis de Rome (1932-1935). Il est doyen de la Faculté de Philosophie et de Lettres de Rome entre 1935 et 1940. Il effectue en parallèle une carrière politique au sein du parti fasciste. Secrétaire d’Etat (1924-1925), il est nommé ministre de l’Instruction publique en 1929 et occupe ce poste jusqu’en 1932. C’est durant son exercice que les enseignants des universités italiennes se voient imposer la signature d’un serment d’allégeance au régime. En 1934, il devient sénateur. Après la chute du fascisme, Balbino Giuliano se retire de la vie politique et universitaire et bénéficie de l’amnistie Togliatti. Il décède à Rome en 1958.

Balbino Giuliano prend part à plusieurs reprises aux travaux de l’Organisation de Coopération intellectuelle. En 1928 est fondée la Commission italienne de Coopération intellectuelle, dont les membres sont nommés sur proposition du ministère de l’Instruction publique et avec l’accord du ministère des Affaires étrangères : Balbino Giuliano est nommé président de cette commission en 1935. Il est également nommé membre de la CICI et président de l’Institut international du Cinématographe éducatif en 1937. Cependant, le retrait de l’Italie de la SDN le 11 décembre 1937 met un terme aux activités de Balbino Giuliano au sein de l’Organisation de Coopération intellectuelle ainsi que de celle des autres fonctionnaires italiens de la SDN.

Gleditsch, Ellen

  • Personne
  • 1879-1968

Ellen Gleditsch naît à Mandal (Norvège) en 1879. Après des études de pharmaceutique à Tromsø et Oslo, elle travaille comme assistante au laboratoire de chimie à l’université royale Frederiks d’Oslo. Elle poursuit ses études de chimie tout en travaillant, puis entre en 1907 comme assistante au laboratoire de Marie Curie, à Paris. Elle étudie en parallèle à la Sorbonne, dont elle devient licenciée ès-sciences en 1912. Auprès de Marie Curie, elle effectue des recherches sur le radium et l’uranium, et leurs relations avec les minéraux. Ces travaux lui apportent une reconnaissance scientifique et lui permettent de voyager : invitée à l’université de Yale, elle travaille ainsi sur la détermination de la demi-vie du radium. Elle donne également des cours à Strasbourg (France), Budapest, Sophia, Bucarest, Glasgow et dans différentes universités américaines.

Elle obtient en 1916 un poste d’enseignante en radiochimie à l’université d’Oslo. En 1920, elle obtient le Prix Nansen pour ses travaux sur les "Minéraux actifs. La broeggerite". En 1929, elle est la deuxième femme norvégienne, après Kristine Bonnevie, à obtenir un poste de professeur d’université, et elle dirige la chaire de chimie inorganique. Elle demeure à ce poste jusqu’à sa retraite en 1946. Elle est nommée docteur honoris causa des universités de Strasbourg en 1948. En 1962, elle est la première femme à devenir docteur honoris causa de la Sorbonne. Elle décède en 1968 à Oslo.

Ellen Gleditsch entretient, tout au long de sa carrière, des liens étroits avec ses collègues étrangers. Entre 1926 et 1929, elle préside la Fédération internationale des femmes diplômées des universités. En janvier 1939, la CICI la nomme membre, pour une durée de trois ans. Son mandat cesse cependant avec le début de la Seconde Guerre mondiale.

Hrozny, Bedrich

  • Personne
  • 1879-1952

Bedrich Hrozny (Bedřich Hrozný selon l’usage tchèque) naît à Lysa nad Labem (Bohême) en 1879. Il travaille à la bibliothèque universitaire impériale de Vienne à partir de 1902. En 1904, en sa qualité d’assyriologue, il participe aux fouilles de Tell-Taannek, en Palestine, puis est nommé l’année suivante professeur des langues sémitiques et d’assyriologie à l’université de Vienne. Sa connaissance approfondie des langues (hébreu, arabe, éthiopien, araméen, akkadien, sumérien, sanscrit, persan et écriture cunéiforme) lui permet de déchiffrer la langue hittite en 1915. Il parvient également à démontrer les origines indo-européennes de cette langue, et il diffuse les connaissances sur la civilisation hittite en publiant ses recherches en allemand et en français. Nommé professeur à l’université de Prague en 1919, il dirige les fouilles à Sech-Saad et Tell-Erfad en Syrie (1924-1925) et à Kultepe, en Turquie. C’est sur ce dernier site qu’il découvre des vestiges de l’écriture cappadocienne en caractères cunéiformes, datés du troisième millénaire avant J.-C. Il est élu à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres de l’Institut de France en 1937. A la fin de sa vie, il tente de déchiffrer les hiéroglyphes hittites ainsi que les écritures de l’Inde antique et de la Crète, sans succès. Il décède en 1952 à Prague.

En janvier 1939, Bedrich Hrozny est nommé membre de la CICI, pour une durée de trois ans. Cependant, son mandat prend fin lorsque la CICI cesse ses activités, lors de la Seconde Guerre mondiale.

Huizinga, Johan

  • Personne
  • 1872–1945

Né en 1872 à Groningen, Pays-Bas, Johan Huizinga a grandi comme fils d'un professeur de physiologie. Il étudie la littérature néerlandaise, la géographie, l'histoire, ainsi que le sanskrit à l'Université de Groningen à partir de 1891. Il a étudie également à l'étranger, à Leipzig, en Allemagne, avant de recevoir le doctorat en 1897. Par la suite, il retourne aux Pays-Bas pour devenir un professeur d'histoire à Haarlem, puis, à partir de 1903, il donne des conférences sur la littérature indienne à l'Université d'Amsterdam. De 1905 à 1915, il est professeur d'histoire à Groningen et en 1915, il devient professeur d'histoire à Leiden, Pays-Bas, un poste qu'il occupe jusqu'en 1942. En raison à son opposition au nazisme, il est interné par les forces d'occupation allemandes et vit zn résidence surveillée près d'Arnhem jusqu'à sa mort en 1945.

Comme intellectuel reconnu, Huizinga était membre de la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) de 1936 à 1939.

Hussein, Taha

  • Personne
  • 1889-1953

Taha Hussein est un écrivain égyptien, surnommé le "doyen des lettres arabes". Il naît à Maghāghah (Egypte) en 1889. Issu d’un milieu modeste, il perd la vue à l’âge de trois ans, en raison d’une conjonctivite mal soignée. Cette conséquence dramatique de la misère le marque à vie, et influence son œuvre. Il prend ainsi comme personnage principal d’un de ses romans un fellah (L'Appel du courlis. Du‘ā' al-Karawān, 1934), ou évoque la vie des humbles dans son roman Les Damnés de la terre (Al-mu‘azzabūn fi-l ardh, 1949).

Taha Hussein apprend le Coran par cœur et devient hâfiz. Agé de treize ans, il quitte son village natal pour étudier au Caire, à l’université religieuse d’al-Azhar puis dans l’université fondée par Fouad Ie en 1908. En 1914, il obtient ensuite une bourse d’Etat pour étudier en France. Il passe sa licence à Montpellier, où il apprend le français, le grec et le latin. Taha Hussein étudie ensuite à la Sorbonne et soutient en 1919 une thèse sur la philosophie sociale d’Ibn Khaldoun. Il rentre ensuite en Egypte, où il est nommé professeur à l’université du Caire.

Sa carrière universitaire est agitée par des controverses religieuses. En 1926, Taha Hussein publie un ouvrage sur la poésie préislamique (Fi al-shi'r al-Jahili), dans lequel il prouve que certaines œuvres dites préislamiques sont apocryphes. Il est alors jugé pour apostasie, mais innocenté. En 1927 débute la publication de son autobiographie Al-ayyām, connu en Occident sous le titre Le Livre des jours. Traduit dans une vingtaine de langues, cet ouvrage en plusieurs volumes confère une notoriété littéraire internationale à Taha Hussein. En France, cet ouvrage paraît en 1947 chez Gallimard et est préfacé par André Gide.

En 1931, Taha Hussein est élu doyen de la Faculté des Lettres du Caire. En 1942, au moment même de la bataille d'El-Alamein, Taha Hussein fonde à Alexandrie la deuxième université égyptienne, dont il devient recteur. Entre 1950 et 1952, Taha Hussein devient ministre de l’Education nationale égyptienne. Il fait voter la gratuité de l’école primaire et procède à une réforme du système d’enseignement. Il revient ensuite à sa carrière littéraire et journalistique, et devient président de l’Académie de la Langue arabe. Taha Hussein décède au Caire en 1973.

Dans son ouvrage l’Avenir de la culture en Égypte (Mustaqbal ath-thaqāfat fī Miṣr, 1938), Taha Hussein défend l’idée qu’il n’existe pas de fossé entre Orient et Occident, mais que leurs cultures respectives se complètent. L’Egypte a une vocation méditerranéenne et doit, sans complexe d'infériorité à l'égard de l'Europe, multiplier avec celle-ci les échanges et les contacts culturels. Ainsi, une fois ministre de l’Education, il procède à une profonde refonte des programmes d’enseignement, qui s’inspirent des modèles éducatifs occidentaux.

Cette position se retrouve également dans l’engagement de Taha Hussein au sein de l’Organisation de Coopération intellectuelle de la SDN. Il joue un rôle actif dans la création de la Commission égyptienne de Coopération intellectuelle, qui voit le jour en juin 1937. Taha Hussein prend part à la 2e Conférence générale des Commissions nationales, qui a lieu à Genève en juillet 1937. Il présente un rapport sur la "Coopération intellectuelle Inter-Arabe". Il participe également aux Travaux de la Conférence internationale d'enseignement supérieur, organisés par l'IICI à Paris, en juillet 1937. En sa qualité d’écrivain, il participe aux Entretiens organisés par le Comité permanent des Lettres et des Arts, et publiés sous le titre "Le Destin prochain des lettres" (1938). Il y décrit la situation de l’homme de lettres en Orient, en particulier en Egypte. En 1939, Taha Hussein est nommé membre de la CICI.

Krüß, Hugo Andres

  • Personne
  • 1879-1945

Hugo Andres Krüß naît à Hambourg (Allemagne) en 1879. Après des études scientifiques, il entre au ministère de la Culture de Prusse et participe à la préparation de l’exposition allemande sur l’éducation, présentée à l’Exposition universelle de 1904-1905 à Saint-Louis (Missouri). Après avoir été capitaine de réserve pendant la Première Guerre mondiale, il poursuit sa carrière au sein du ministère de la Culture prussien : conseiller (1918), secrétaire adjoint (1920), secrétaire d’Etat par intérim (1921) puis directeur de cabinet du ministre (1922). En 1925, Hugo Andres Krüß est nommé directeur général de la Bibliothèque d'Etat de Prusse (Generaldirektor der Preussischen Staatsbibliothek), au grand dam de la profession, car celui-ci n’a jamais exercé dans le domaine des bibliothèques. Il reste cependant à ce poste jusqu’à sa mort en 1945.

Dans le domaine de la coopération intellectuelle, Hugo Andres Krüß est le suppléant d’Albert Einstein au siège de membre de la CICI. En 1926 il devient membre de la Sous-Commission de Bibliographie de l’IICI et participe au titre d’expert-bibliothécaire aux réunions annuelles organisées par l’IICI sur les bibliothèques et la coopération internationale. Lors du départ d’Albert Einstein en 1932, il occupe son poste au sein de la CICI, jusqu’en 1933. L’Allemagne nazie se retire en effet de la SDN le 19 octobre 1933. Il s’ensuit alors une vague de démission chez les fonctionnaires allemands de la SDN, parmi lesquels Hugo Andres Krüß en novembre 1933.

La Fontaine, Henri

  • Personne
  • 1854–1943

Henri La Fontaine naît en 1854 à Bruxelles. Il étude le droit à l'Université libre de Bruxelles, où il obtient également son doctorat. Il est appelé à plaider en 1877 et travaille comme avocat pour les seize années suivantes, comme spécialiste en droit public international. En 1893, il devient professeur de droit international à l'Université Nouvelle de Bruxelles. Deux ans plus tard, il est élu au Sénat belge dans les rangs socialistes. Il reste sénateur jusqu'en 1936, agissant en tant que vice-président du Sénat de 1919 à 1932. La Fontaine est délégué à la Conférence de paix de Paris en 1919 et à la première assemblée de la Société des Nations (SDN) en 1920-1921.

La Fontaine est président du Bureau international de la paix à partir de 1907 jusqu'en 1943. En 1907, il fonde l'Union des associations internationales (UAI) avec Paul Otlet, qui, entre autres à publié un annuaire des organisations internationales à partir de 1909. En 1913, il reçoit le Prix Nobel de la Paix pour son engagement dans le droit et la coopération internationale.

En 1894, La Fontaine fonde l'Organisation internationale et collective du travail intellectuel. En Février 1919, l'UAI propose un projet de coopération entre les intellectuels à la Conférence de paix de Paris, et en Mars 1919, le délégué belge Paul Hymans suggère d’en faire une partie du Pacte de la Société des Nations. La Fontaine continue de faire campagne pour une représentation de la coopération intellectuelle à la SDN, et en Août 1921 organise une conférence internationale pour les travailleurs intellectuels à Bruxelles, en vue de faire de l'UIA une partie du système de la Société des Nations. Le plan de La Fontaine n’est pourtant pas retenu, la SND décidant finalement de fonder sa propre organisation. La Fontaine reste cependant une importante source d'inspiration et un correspondant de l'Institut international de coopération intellectuelle (IICI). Il reste également président du Bureau international de la paix jusqu'à sa mort en 1943.

Lorentz, Hendrik Antoon

  • Personne
  • 1853-1928

Hendrik Antoon Lorentz naît à Arnhem (Pays-Bas) en 1853. Il étudie à l’université de Leyde et obtient un bachelor’s degree en mathématiques et physique en 1871. Il enseigne comme professeur de nuit et effectue ses travaux de doctorat en parallèle. Agé de 22 ans, il obtient le titre de docteur pour ses travaux sur la réflexion et la réfraction de la lumière. Trois ans plus tard, une chaire de physique théorique est créée spécialement pour lui à l’université de Leyde. Ses travaux portent sur la lumière et l’électromagnétisme. En 1902, Hendrik Antoon Lorentz obtient le prix Nobel de physique, avec son compatriote Pieter Zeeman, pour leurs travaux sur "l’influence du magnétisme sur les phénomènes radiatifs". A partir de 1912, il accepte le poste de conservateur du Cabinet de physique du Teyler Museum (Haarlem) et celui de secrétaire de la Société des Sciences hollandaise (Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen/Royal Dutch Society of Science). Il continue à enseigner à Leyde jusqu’à la fin de ses jours. L’Académie royale des Arts et des Sciences néerlandaise (KNAW) fonde en 1926 la Médaille Lorentz en son honneur. Hendrik Antoon Lorentz décède à Haarlem en 1928.

Hendrik Antoon Lorentz, polyglotte et internationaliste, est nommé membre de la CICI en 1923 pour remplacer Albert Einstein. Henri Bergson, président de la CICI, recommande en effet sa nomination auprès du Conseil de la SDN. En 1925, Hendrik Antoon Lorentz succède à Henri Bergson à la présidence de la CICI et occupe cette fonction jusqu’à son décès en 1928. En septembre 1926 est fondée, sur son initiative, la Commission néerlandaise de Coopération intellectuelle. Lorsqu'il décède en 1928, son collègue Albert Einstein (membre de la CICI) et Jules Destrée (vice-président de la CICI) prononcent son éloge funèbre.

Luchaire, Julien

  • Personne
  • 1876–1962

Born in 1876 in Bordeaux, France, Julien Luchaire was Romanist scholar, politician, and public servant. He was educated at Lycée Henri IV and École normale supérieure, passing the Aggrégation in 1897. He subsequently spent time at the École française de Rome and taught at the University of Lyon from 1900 until 1905. Having published two dissertations on Italian intellectual and political history, he became professor of Italian at the University of Grenoble, a post that he held from 1906 until 1919. In 1907 he founded the Institut français in Florence. After the First World War he served in senior positions at various ministries, and was appointed general inspector of education in 1920.

A friend and collaborator of Henri Bergson’s, Luchaire was involved in intellectual cooperation at the League of Nations (LN) from the outset. Together with Paul Appell, head of the French LN Association, Luchaire launched a project on an international bureau of intellectual relations and education, a report of which was handed to LN secretary-general Eric Drummond in 1920. Luchaire’s project was subsequently picked up by Léon Bérard, the French education minister, who convinced President Aristide Briand of the importance of such an organisation at the LN (Renoliet 1999, 14–23). In 1922 he became an advisor to the International Committee on Intellectual Cooperation (ICIC), and in 1923 a member of the French Committee on Intellectual Cooperation. He was one of the driving forces behind the French offer to establish the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC) in Paris, and in 1926 became its first Director. During his tenure, the IIIC became widely known as the executive branch of the ICIC and launched a number of influential projects, such as the International Studies Conference (ISC). Starting from 1928 Luchaire was increasingly criticised by his colleagues, which lead to significant organisational changes and eventually his own resignation in April 1930 (Renoliet 1999, p. 87, 109). After Luchaire’s resignation, he was succeeded in 1930 by Henri Bonnet. Luchaire himself was given an advisory position at the ICIC’s Permanent Committee of Arts and Letters. He was also appointed an expert for the enquiry into the state of intellectual life and continued to receive his previous salary during 1931.

Following his work for the League of Nations, he taught at l’École des Hautes Études Sociales, where he also chaired the education department and established a course on International Relations. From 1937 until his retirement in 1941, he once again served as general inspector of education. Luchaire died in 1962 in Paris.

Madariaga, Salvador de

  • Personne
  • 1886-1978

Salvador de Madariaga naît à La Corona (Espagne) en 1886. Il effectue ses études à l’Instituto Cisneros Madrid puis en France, à l’Ecole Polytechnique de Paris et à l’Ecole des Mines. Il devient ingénieur des chemins de fer entre 1912 et 1916, et mène en parallèle une activité littéraire et journalistique dans la presse espagnole, se spécialisant sur les sujets concernant la France et la Grande-Bretagne. En 1916, il devient un correspondant du Times.

Il est attaché technique à la délégation espagnole de la Conférence du Transit de Barcelone (1921), et il entre la même année à la SDN. Il devient membre de la Section d’Information au Secrétariat de la SDN (1921) puis directeur de la Section du désarmement la même année. Il occupe cette fonction jusqu’en 1927. Sa carrière de diplomate est interrompue par la guerre civile espagnole. Pendant la période républicaine, il est ministre de l’Instruction publique, poste dont il démissionne au bout de cinq semaines pour occuper ensuite les ambassades de Washington et de Paris, tout en assurant la représentation de l’Espagne à la SDN. Contraint à l’exil après la défaite des Républicains, il se consacre à l’enseignement, à la recherche historique, au journalisme et à la littérature. Après la Seconde Guerre mondiale, il est élu président de la section culturelle du Mouvement européen, puis président du Collège de l'Europe de Bruges, jusqu'en 1972. Il s'installe ensuite à Locarno, où il décède en 1978.

Membre de la CICI, Salvador de Madariaga participe aux travaux de la Sous-Commission des Lettres et des Arts durant les années 1920 puis devient membre en 1931 du Comité permanent des Lettres et des Arts de l’Institut. En 1936, la CICI le nomme président du Comité de direction de l'OIM pour trois ans. Romancier et poète, il participe aux correspondances et aux entretiens organisés puis publiés par l’Institut : Entretiens sur Goethe (1932), Pour une Société des Esprits (1933), L'Avenir de la Culture (1933), L'Avenir de l'esprit européen (1934), L' Art et la réalité. L' Art et l'Etat (1935), Vers un nouvel humanisme (1937) et Le Destin prochain des lettres (1938).

Mann, Thomas

  • Personne
  • 1875-1955

Thomas Mann naît à Lübeck (Allemagne) en 1875. Il effectue ses études à Lübeck puis à Munich, où il étudie la littérature, l’économie, l’histoire et l’histoire de l’art afin de devenir journaliste. Il passe une année en Italie, au cours de laquelle il commence à écrire son roman Les Buddenbrook, publié en 1901. Il poursuite sa carrière littéraire et devient rédacteur au journal allemand Simplicissimus. Il publie en 1913 La Mort à Venise et entame la même année l’écriture de La Montagne magique, publié en 1924. Sa renommée littéraire lui permet d’entamer des voyages en Hollande, Suisse, Danemark, Espagne au début des années 1920. En 1924 il est invité d’honneur du PEN-Club de Londres. En 1929, Thomas Mann reçoit le Prix Nobel de littérature. Sous la République de Weimar, il tente de dénoncer les remontées nationalistes. Il est exilé dès 1933 en Suisse, puis déchu de sa nationalité allemande en 1936. Thomas Mann acquiert la nationalité américaine en 1940 et vit aux Etats-Unis jusqu’en 1952. Il revient ensuite vivre à Suisse et décède en 1955 à Zurich.

Thomas Mann entre au Comité permanent des Lettres et des Arts de la SDN en 1931. Il participe aux correspondances et aux entretiens organisés puis publiés par l’Institut : Entretiens sur Goethe (1932), L'Avenir de l'esprit européen (1934), Vers un nouvel humanisme (1937).

Mayoux, Jean-Jacques

  • Personne
  • 1901–1987

Born in 1901, Jean-Jacques Mayoux was educated at the Sorbonne and Exeter University, he became an English teacher and obtained his doctorate in 1933. Between 1925 and 1936 he was a lecturer of French language and literature at the University of Liverpool, then professor of English at the University of Nancy, and subsequently at the Sorbonne.

In 1945 he became Interim Director of the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC), following the end of Henri Bonnet’s second term. He argued for the survival of the IIIC and asked the French government to care for its funding (IIIC, A.II.1). Eventually, on 9 November 1946, he signed an agreement with Julian Huxley, representing UNESCO, which specified the termination of the IIIC and the transferral of all possessions (the library, archives, etc.) to UNESCO. From 1951 until 1973 Mayoux was professor of English literature at the Sorbonne. He died in 1987.

Millikan, Robert A.

  • Personne
  • 1868-1953

Robert A. Millikan naît à Morrison (Etats-Unis) en 1868. Après une enfance rurale, il travaille brièvement comme sténographe judiciaire puis entre à l’Oberlin College (Ohio) en 1886. Il en sort diplômé en 1891 et enseigne la physique. En 1893, il obtient une maîtrise de physique et est nommé Fellow à l’université Columbia. Docteur en physique en 1895, il travaille sur la polarisation de la lumière émise par des surfaces incandescentes. Durant les deux années suivantes, il effectue ses recherches à l’université de Berlin et de Göttingen, puis revient aux Etats-Unis, où il obtient un poste d’assistant au Laboratoire Ryerson de l’université de Chicago, qui venait tout juste d’être fondé.

En 1910, Robert A. Millikan devient professeur à l’université de Chicago et occupe ce poste jusqu’en 1921. Il est l’auteur de nombreuses contributions dans des revues scientifiques et d’ouvrages de physique didactiques, tels que A College Course in Physics, avec S.W. Stratton (1898); A First Course in Physics, avec H.G. Gale (1906) ou encore A Laboratory Course in Physics for Secondary Schools, avec H.G. Gale (1907). Il effectue de nombreuses découvertes capitales, dans les domaines de l’électricité, de l’optique et de la physique moléculaire. En 1923, il reçoit le prix Nobel de Physique.

Pendant la Première Guerre mondiale, Robert A. Millikan assume la vice-présidence du United States National Research Council (NRC). En 1921, il est nommé directeur du Norman Bridge Laboratory of Physics du California Institute of Technology et est nommé président du conseil exécutif du California Institute of Technology, poste qu’il occupe jusqu’en 1946. Il est également président de l’American Physical Society et vice-président de l’American Association for the Advancement of Science. Il décède en 1953 à San Marino (Californie).

En 1923, Robert A. Millikan est l’un des douze premiers membres de la CICI, aux côtés des physiciens Albert Einstein et Marie Curie. C’est à son initiative qu’est fondée en 1926 la Commission américaine de Coopération intellectuelle, dont il assume la président. Robert A. Millikan reste membre de la CICI et président de la Commission américaine jusqu’en 1932, date à laquelle lui succède son compatriote James T. Shotwell à ces deux fonctions. Robert A. Millikan demeure néanmoins membre de la Commission américaine de Coopération intellectuelle.

Mistral, Gabriela

  • Personne
  • 1889–1957

Née en 1889 à Vicuña, Chili, Lucila Godoy y Alcayaga, elle utilise le pseudonyme d’ écrivain Gabriela Mistral à partir de 1914. Élevée dans un petit village des Andes, elle commence à enseigner dans les écoles primaires et secondaires dès l'âge de quinze ans et reste une éducatrice engagée tout au long de sa vie. La publication des “Sonnets de mort” en 1914 lui vaut un prix national et l’aide à bâtir sa réputation en tant que poète. En 1923, elle devient professeur d'espagnol à l'Université du Chili. En 1945, elle reçoit le prix Nobel de littérature, première femme latino-américaine à le recevoir.

En 1926, Mistral devient la représentante chilienne à l'Institut international de coopération intellectuelle (IICI). A partir de 1933 elle assure de nombreuses missions diplomatiques pour le Chili, et pendant la Seconde Guerre mondiale, elle réside au Brésil. Mistral décède en 1957 à New York., après avoir souffert d'un cancer depuis plusieurs années.

Murray, Gilbert

  • Personne
  • 1866–1957

Gilbert Murray est né à Sydney, en Australie, en 1866. Ayant déménagé en Angleterre à l'âge de sept ans, il a entre à l'École Merchant Taylors de puis au Collège St John, d’Oxford, où il excelle dans les classiques et où il remporte plusieurs prix. À l'âge de vingt-trois ans, il devient professeur de grec à l’Université de Glasgow, avant de déménager à Oxford en 1905 où il est devient professeur « regius » de grec trois ans plus tard. Murray a publié de nombreux livres et des traductions, et il est reconnu comme une autorité sur le monde grec antique. Il se retire de la présidence de regius en 1936.

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, Murray est de plus en plus impliqués dans les affaires politiques contemporaines, travaillant pour la Ligue britannique pour la Société des Nations à partir de 1918. Invité par Jan Smuts, il participe à l’assemblé de 1921 de la Société des Nations (SDN). Durant les années 1930, il collabore avec William Beveridge dans la mise en place de la Société pour la protection de la Science et de l'apprentissage. Bien que quelque peu déçus par la SDN après la crise d'Abyssinie, son engagement pour la coopération internationale demeure vive (Stray 2004). Après la Seconde Guerre mondiale, il effectue trois mandats en tant que président de l'Association pour les Nations Unies.

Murray était membre de la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) de partir 1922 à 1939. Il est, de ce fait, la seule personne en dehors de Gonzague de Reynold à servir pour toute la durée de son existence. En 1928, Murray devenu président de la CICI, succède à Henri Bergson et à Hendrik Antoon Lorentz. Après la guerre, il est impliqué dans les discussions préparatoires de la Conférence des ministres alliés de l'éducation (CAME). Murray est mort en 1957.

Ocampo, Victoria

  • Personne
  • 1890-1979

Victoria Ocampo naît à Buenos Aires en 1890. Issue d’une famille de la haute société argentine, elle apprend le français durant son enfance. En 1916, âgée de vingt-six ans, elle rencontre José Ortega y Gasset, qui a sur elle une influence décisive. Virginia Woolf, à qui Victoria Ocampo allait consacrer une étude (Virginia Woolf en su diario, 1954), l'incite également à devenir écrivain.

En 1931, Victoria Ocampo fonde la revue Sur (dont le titre lui avait été suggéré par Ortega y Gasset). Des écrivains du monde entier collaborent à cette revue. Le comité de rédaction de la revue compte ainsi parmi ses membres Pedro Enriquez Ureña, Alfonso Reyes, Ortega y Gasset, Jules Supervielle, Guillermo de Torre, Waldo Frank, Jorge Luis Borges et Eduardo Mallea. Cette revue publie des jeunes talents littéraires, mais aussi les grands écrivains contemporains, tels que : Breton, Camus, Claudel, Caillois, Eluard, Gide, Malraux, Maritain, Romain Rolland, Saint-John Perse, Sartre, Valéry, Graham Greene, Huxley, Shaw, Jorge Guillén, J. R. Jiménez, Heidegger, Herman Hesse, Thomas Mann, Croce, Ungaretti, Michaux, Asturias, Octavio Paz, Faulkner, Saroyan, Steinbeck, etc. La publication de la revue se poursuit jusqu’en 1970 et elle joue un rôle important dans la diffusion des littératures étrangères en Amérique latine.

Victoria Ocampo noue des amitiés durables avec de nombreux écrivains et intellectuels, tels que les Français Pierre Drieu La Rochelle, Jules Supervielle, Roger Caillois, l’Indien Rabindranath Tagore (elle raconte le séjour du poète bengali chez elle, à la Villa Ocampo, dans Tagore en las barrancas de San Isidro, paru en 1961), ou encore les Espagnols Jorge Luis Borges et Federico García Lorca. Victoria Ocampo publie à partir de 1935 ses Témoignages (Testimonios, 1935-1977, en dix volumes), dans lesquels elle raconte ces rencontres. Elle écrit également des romans : La Laguna de los nenúfares (1924), Supremacía del alma y de la sangre (1933), Domingos en Hyde Park (1936), San Isidro (1941), Habla el algarrobo (1959). Victoria Ocampo décède en 1979.

"Il n'est d'authentique culture nationale que l'authentique culture internationale ", déclare Victoria Ocampo aux personnes l’accusant de trop s’intéresser aux littératures étrangères. Cet internationalisme marque la vie et l’œuvre de l’écrivaine argentine, mais aussi son engagement au sein de l’Organisation de Coopération intellectuelle. En mai 1939, elle est nommée membre de la CICI.

Oprescu, George

  • Personne
  • 1881–1969

George Oprescu naît en 1881 à Câmpulung, Roumanie. Bien qu’issu d’un milieu pauvre, il étudie la littérature et la philosophie à l'Université de Bucarest grâce à l'aide d'amis et de bourses. Après avoir obtenu son diplôme en 1905, il devient professeur de langue et littérature françaises. Il enseigne également à l'Université de Fluj et dirige un séminaire d'histoire de l'art. Il devient ensuite professeur à l'Université de Bucarest et, à partir de 1932, directeur du Musée Toma Stelian, auquel il fait don d’une quantité considérable de sa collection d'art privée. Après la Seconde Guerre mondiale, il fait don de l’ensemble de sa collection à l'Académie roumaine.

De 1923 à 1939, Oprescu travaille comme secrétaire de la Commission internationale de coopération intellectuelle à Genève. Après la guerre, il devient membre de l'Académie roumaine, et à partir de 1949 jusqu'à sa mort en 1969, dirige l'Institut de l'Académie de l'Histoire Art.

Painlevé, Paul

  • Personne
  • 1863– 1933

Paul Painlevé naît en 1863 à Paris. Il a étude les mathématiques à l'École Normale Supérieure et à l'Université de Göttingen, et termine son doctorat en 1887. De 1887 à 1892, il a enseigne à Lille, avant de revenir à Paris comme professeur à l'Ecole Polytechnique et au Collège de France. Mathématicien remarquable, il reçoit les Grand Prix des Sciences Mathématiques en 1890 et le Prix Bourdin en 1894. Dès le début des années 1900, il s’intéresse à l'aviation créé un cours de mécanique à l'École Aéronautique.

Dans le même temps, Painlevé s’implique dans la politique et siège à la Chambre des députés à compter de 1906. Au cours de la Première Guerre mondiale, il sert comme ministre de l'Education ainsi que ministre de la Guerre de Mars à Septembre 1917. De septembre à novembre 1917, Painlevé devient Président du Conseil, ainsi que d'avril à novembre 1925.
A partir de décembre 1925, Painlevé est président du Conseil d'administration du Comité international de coopération intellectuelle (CICI). De 1926 jusqu'à sa mort, il est membre de la CICI. Il joue un rôle clé lors de la restructuration de l'Organisation de coopération intellectuelle de 1930 à 1931 (Renoliet, pp. 116 et 331). Painlevé décéde en Octobre 1933.

Primanis, Martin

  • Personne
  • 1878-?

Martin Primanis naît en Livonie (Lettonie) en 1878. Il effectue ses études à la Faculté de Chimie de l'Institut Polytechnique de Riga entre 1897 et 1908, et obtient en 1908 le diplôme d'ingénieur-technologue summa cum laude. Entre 1906 et 1908, il devient l'assistant du professeur Paul Walden à l'Institut Polytechnique de Riga, puis il travaille dans l'industrie chimique, en Pologne, à Riga et à Moscou. En 1919, il enseigne la chimie à l'université de Riga, puis obtient en 1921 un poste de professeur extraordinaire de Chimie technologique dans cette même université. En 1936, il devient docteur en chimie, avec un travail intitulé "Investigations sur la lignite dans la région de Meldzere (Courlande)". Il est élu la même année professeur de l'université de Riga. L'année suivante, il devient recteur de cette université. Il publie différents travaux : "Importance et perspectives de l'industrie du superphosphate en Lettonie"; "Jugement exact sur les résultats des recherches de laboratoires"; "Détermination de la qualité des allumettes"; "Investigations sur la lignite de la région de Meldzere (Courlande)"; "Exploration et exploitation des richesses du sol en Lettonie".

En janvier 1929, la CICI le nomme membre, pour une durée de trois ans, aux côtés de la chimiste norvégienne Ellen Gledistch, de l'assyriologue tchécoslovaque Bedrich Hrozny et du juriste indien Sir Abdul Qadir. Son mandat prend fin avec la cessation des activités de la CICI lors de la Seconde Guerre mondiale.

Qadir, Sir Abdul

  • Personne
  • 1872 (1874?)-1950

Sir Abdul Qadir (رعبد القادر) est un juriste et homme politique indien. Fils du sheikh Fatchaddin de Kasur (Punjab), il naît en 1872 (ou 1874?). Il effectue ses études secondaires au College Forman Christian de Lahore. Entre 1895 et 1904, il est rédacteur en chef des journaux indiens "Observer" et "Makhran" (Lahore). Il s'installe ensuite au Royaume-Uni pour ses études de droit, qu'il mène au Lincoln's Inn de Londres entre 1904 et 1907. Abdul Qadir exerce ensuite comme avocat jusqu'en 1920, ainsi que comme procureur général à Lyallpur (Pakistan). Il obtient le titre de Khan Bahadur en 1919. En 1923, il est membre du Conseil législatif du Penjab, à Lahore. L'année suivante il en est le président suppléant. Entre janvier et septembre 1925, il occupe les fonctions de président du Conseil législatif du Penjab, puis est nommé en septembre 1925 ministre de l'Instruction du Penjab. Il est anobli ("Knight") en 1927.

En 1926, Abdul Qadir est nommé délégué (avec pleins pouvoirs) pour représenter l'Inde à la VIIe Assemblée de la SDN. En janvier 1929, la CICI le nomme membre, pour une durée de trois ans, aux côtés de la chimiste norvégienne Ellen Gledistch, du chimiste letton Martin Primanis et de l'assyriologue tchécoslovaque Bedrich Hrozny. Son mandat prend fin avec la cessation des activités de la CICI lors de la Seconde Guerre mondiale.

Radhakrishnan, Sarvepalli

  • Personne
  • 1888-1975

Sarvepalli Radhakrishnan naît à Tiruttani (Inde) en 1888, dans une famille modeste parlant le Telugu. Il effectue ses études primaires à Tiruttani. A l’âge de dix-sept ans, il entre au prestigieux Madras Christian College (MCC), dont il sort diplômé en 1906 avec un master de philosophie sur "The Ethics of the Vedanta and its Metaphysical Presuppositions", puis devient docteur en philosophie.

En 1919, Sarvepalli Radhakrishnan est nommé au département de philosophie du Madras Presidency College. L’année suivante, il devient professeur de philosophie à l’université de Mysore. Il est déjà un philosophe reconnu en Inde, et a publié un ouvrage sur The Philosophy of Rabindranath Tagore (1918), dans lequel il défend l’idée que le poète exprime le véritable esprit de la philosophie indienne. En 1920, il publie son second ouvrage, The Reign of Religion in Contemporary Philosophy. L’année suivante, il est nommé à la chaire George V des Sciences morales de l’université de Calcutta. En 1929, il est invité à donner un cours à Oxford (Hibbert Lectures), ce qui fait l’objet d’une publication sous le titre An Idealist View of Life (1932), puis enseigne au College Harris de Manchester et à Oxford, où il donne des cours de religion comparée. Il est anobli en 1931 par le roi George V. La même année, devient vice-chancelier de l’université d’Andhra, poste qu’il occupe jusqu’en 1936. Entre 1933 et 1935, sa candidature est proposée à trois reprises pour le Prix Nobel de Littérature.

En 1936, Sarvepalli Radhakrishnan est nommé professeur des Religions orientales et d’Ethique à l’université d’Oxford et est élu Fellow du All Souls College. En 1939 il prend les fonctions de vice-chancelier de l’université hindoue de Bénarès (Banaras Hindu University - BHU) et reste à ce poste jusqu’en 1948.

Parallèlement à ses fonctions universitaires, Sarvepalli Radhakrishnan joue un rôle important dans la vie diplomatique et intellectuelle internationale. En juin 1926, il représente l’université de Calcutta lors du Congrès des Universités britanniques, puis en septembre 1926, lors du Congrès international de Philosophie organisé à l’université d’Harvard. En 1931, il est nommé par le Vice-roi des Indes, Lors Irwin, pour succéder à son compatriote Jagadish Chandra Bose à la CICI, et il y demeure jusqu’en 1938. Il s'intéresse particulièrement aux questions d’éducation et de coopération internationale entre les universités. Il joue un rôle important dans l’établissement de la Commission indienne de Coopération intellectuelle en 1935-1936, qui est constituée par l’Inter-University Board, dont le siège se trouve à l’université de Mysore.

Après la Seconde Guerre mondiale, Sarvepalli Radhakrishnan s’investit au sein de l’UNESCO, où il représente l’Inde (1946-1952). Entre 1949 et 1952, il est ambassadeur de l’Inde en URSS. Il publie durant cette période un article dans Le Courrier de l’UNESCO : "The Bonds Uniting India and UNESCO" (1951).

Sarvepalli Radhakrishnan prend part à l’Assemblée constituante de l’Inde, puis est élu vice-président de l’Inde en 1952. Entre 1962 et 1967, il devient le second président de l’Inde. Il décède en 1975.

Rocco, Alfredo

  • Personne
  • 1875-1935

Alfredo Rocco naît à Naples en 1875. Juriste, proche de Mussolini, il est considéré comme l’un des principaux théoriciens du régime fasciste. Il débute sa carrière universitaire comme chargé de cours en droit du commerce à l’université de Parme en 1899. Entre 1902 et 1905, il enseigne à l’université de Macerata. En 1907, il obtient un poste de professeur de droit à l’université de Parme puis à Palerme l’année suivante. Entre 1910 et 1925, il enseigne le droit des affaires à l’université de Padoue. Après la Première Guerre mondiale, Alfredo Rocco s’engage auprès du mouvement fasciste. En 1921, il est élu député de Rome. Après la marche sur Rome des chemises noires fascistes, le 28 octobre 1922, Alfredo Rocco est nommé sous-secrétaire d’Etat au ministère du Trésor, puis en 1923, au ministère des Finances. Il occupe ce poste jusqu’en mars 1929. Entre mai 1924 et janvier 1925, il est président de la Chambre des députés d’Italie. Il est nommé en 1925 ministre de la Justice et du Culte et reste à ce poste jusqu’en 1932. Il rédige alors les "lois fascistissimes", votées en 1926 et 1927, et visant à instaurer une structure d’Etat corporative et totalitaire au sein de la monarchie constitutionnelle. Nommé sénateur en 1934, il décède à Rome l’année suivante.

Alfredo Rocco est placé par Mussolini à différents postes-clés de l’Organisation de Coopération intellectuelle de la SDN. En 1925, il remplace son compatriote Francesco Ruffini, démis de ses fonctions pour son opposition au fascisme, aux postes de membre de la CICI (1925-1935), de membre du Comité de direction de l’IICI (1925-) et de président de la Commission italienne de Coopération intellectuelle (1928-1935). En novembre 1928, il assume la présidence de l’Institut international du Cinématographe éducatif (ICE) à Rome jusqu’à sa maladie et son décès en 1935. Entre 1934 et 1937, l’intérim de la présidence de l’ICE est assuré par le marquis Paulucci di Calboli, chef de cabinet du ministère des Affaires étrangères italien entre 1922 et 1927, puis sous-secrétaire général de la SDN (1927-1932). En 1937, Balbino Giuliano prend brièvement la présidence de l’ICE, avant que celui-ci ne ferme ses portes en décembre 1937, à la suite du retrait de l’Italie de la SDN.

Rothbarth, Margarete

  • Personne
  • 1887–1953

Margarete Rothbarth naît à Francfort-sur-le-Main (Allemagne) en 1887. Elle étudie l’histoire, l’allemand et l’anglais dans les universités de Heidelberg, Munich, Berlin et Fribourg. En 1913, elle est reçue au Doctorat. Durant la première guerre mondiale, elle enseigne à l’école secondaire de Fribourg et travaille également aux Archives allemandes de la musique folklorique. En 1918, elle devient secrétaire politique de Friedrich Naumann et enseigne au Staatsbürgerschule fondé par Naumann (Une école citoyenne). Après la mort de Naumann, elle devient chef de la bibliothèque et des archives de l’Association allemande pour la Sociéte des Nations. De 1922 à 1926, elle travaille comme comme assistante scientifique à la section des archives étrangères du ministère fédéral des Finances. En tant que déléguée de l’Association allemande pour la Sociéte des Nations, elle a participé à des réunions internationales des associations pour la SDN.

Rothbarth rejoint l'Institut international de coopération intellectuelle (IIIC) en Novembre 1926, servant dans la Section de l'information. En 1931, elle est promue au rang de Secrétaire à l'IIIC, un contrat renouvelé pour une période de 5 ans en 1936. Lors d'un voyage en Suisse en 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate et elle ne peut retourner au Paris pour terminer son mandat avant l’année 1941. Après la guerre, elle dépose une plainte formelle auprès de la Société des Nations en raison du non-versement de son traitement durant toute cette période. Elle a gagne le procès s’ensuit. Elle décède en Suisse en 1953.

Ruffini, Francesco

  • Personne
  • 1863-1934

Francesco Ruffini naît à Lessolo (Italie) en 1863. Spécialiste de l’histoire du droit, en particulier de la question de la liberté religieuse et de la relation entre l’Etat et l’Eglise, il enseigne à Pavie, Gênes puis Turin. Il devient sénateur du Royaume d’Italie en 1914.

En 1922, il est l’un des douze premiers membres de la CICI. Il propose un projet de protection de la propriété intellectuelle, dans le domaine industriel et scientifique (1922-1929). Ce projet fait l’objet d’études au sein de la Sous-Commission des Droits intellectuels de l’IICI et au sein de la CICI.

En 1925, il est l’un des signataires du Manifeste des intellectuels antifascistes rédigé par Benedetto Croce. En raison de ses positions antifascistes, Francesco Ruffini est contraint à la démission de ses fonctions à la CICI en 1925, alors qu’il venait d’être élu membre du Comité de direction de l’IICI. Il est alors remplacé par un proche de Mussolini, Alfredo Rocco, dans l’ensemble de ses fonctions. Il demeure cependant membre de la Commission italienne de Coopération intellectuelle, où il est affecté à la Sous-Commission pour les droits intellectuels.

Il est victime en 1928 d’une agression par un groupe fasciste durant l’un de ses cours à l’université de Turin. En 1931, il est l’un des rares universitaires à refuser de signer le serment d’allégeance au régime. Il décède en 1934 à Turin.

Sandy Koffler

  • Personne
  • 1916-2002

Sandy Koffler est né le 24 octobre 1916 à New York, dans le quartier de Williamsburg. Il est le fils d’immigrés originaires de la ville de Chernovitz dans la région de Bucovine, en Roumanie (aujourd’hui en Ukraine). Son père, Berl Koffler, était un rabbin reconnu de la ville. Sandy suivit d’abord sa scolarité au City College de New York avant d’obtenir une bourse pour poursuivre ses études à Paris, à la Sorbonne. En 1940, il étudie à Bordeaux. Passionné par la culture et la langue françaises, il cherche à tout prix à rester en France mais l’avancée des Allemands le convainc de s’embarquer à Marseille en direction des États-Unis. Profitant d’une escale au Portugal, Sandy apprend le portugais.

A New York, il devient éditorialiste pour l’hebdomadaire America et se forme aux techniques d’imprimerie. Il suit les séminaires de l’anthropologue français Claude Lévi-Strauss avec lequel il se lie d’amitié. Sandy travaille aussi pour l’armée américaine à l’Office of War Information, une agence d’information du gouvernement américain, qui souhaite appliquer les méthodes modernes de propagande de masse à la diffusion des idées pacifistes. Envoyé au Maroc, il travaille comme journaliste et directeur de l’information de la radio La Voix d’Amérique et élabore un programme diffusant, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les informations provenant du monde entier. Il est ensuite envoyé en Italie où il s’occupe d’un journal qui a pour but d’informer la population sur l’avancée des Alliés et de promouvoir la paix. Il s’appelle Corriere di Roma, Corriere di Venezia, Corriere Veneto ou encore Corriere dell’Emilia, suivant la ville ou la région où il est publié.

Après la guerre, Sandy retourne en France et s’intéresse à cette nouvelle organisation internationale qu’est l’UNESCO. L’organisation publie un mensuel de deux pages, Le Moniteur, pour lequel travaille Sandy à partir du 24 octobre 1947. Dès le 19 novembre, il soumet à Harold Kaplan, premier directeur du Bureau de l’Information du Public, un projet de journal, avec ligne éditoriale, périodicité, profil des rubriques, nombre de colonnes, longueur des articles, typographie. En 1948, le Courrier de l'UNESCO est né, un journal mensuel grand public qui permet de se tenir informer des activités et des valeurs de l'Organisation. Le magazine vise un public "éclairé" - professeurs et étudiants - et trouve ainsi la majorité de son lectorat dans les écoles, collèges et universités. En 1954, le format du magazine change pour inclure des illustrations couleur, qui correspondent alors aux standards de l'époque.

Koffler écrit "Le travail de l’UNESCO est si varié, son programme comporte un tel nombre de sujets vitaux et importants, dans les champs de l’éducation, de la science et de la culture, qu’il n’y aura aucune difficulté à rassembler des articles à la fois vivants et intéressants." Comme redacteur-en-chef, Koffler Sandy Koffler s’investit énormément pour le développement de la revue, notamment en multipliant les éditions dans des langues variées qui atteindront le nombre de quinze en février 1977, lors de son départ à la retraite.

En 1977, Koffler part à la retraite mais conserve un lien avec la rédaction du Courrier. Une fois à la retraite, à Paris, où il vit jusqu’à sa mort, il continue à étudier le chinois, langue qu’il a commencé à apprendre dans les années 1960 et dont il finira par maîtriser cinq dialectes, à l’écrit comme à l’oral, ainsi que la culture chinoise dont il admire la richesse et la philosophie. Il se lie d’amitié à cette occasion avec l’académicien François Cheng.

Shotwell, James T.

  • Personne
  • 1874-1965

James Thomson Shotwell né en 1874 à Strathroy (Canada), est un historien et diplomate américain. Il étudie à l’université de Toronto puis à l’université Columbia, où il obtient son doctorat en 1900. Il obtient un poste d’enseignant à Columbia en 1903, puis effectue un voyage d’étude en Europe. Il visite de nombreuses universités et devient un actif contributeur de l’Encyclopædia Britannica, ce qui lui permet de rencontrer des personnalités aussi diverses que Bertrand Russell ou Henry Ford, qui écrivent également pour l’encyclopédie.

A son retour à Columbia, en 1908, James T. Shotwell est nommé professeur. Il oriente ses recherches en relations internationales sur l’influence des sciences et de la technologie sur les évolutions historiques. En 1917, la Fondation Carnegie pour la paix internationale (Carnegie Endowment for International Peace), qui venait d’être fondée en 1909, offre à James T. Shotwell un poste de directeur de recherche.
James T. Shotwell est membre du groupe de conseil « The Inquiry » auprès du président Woodrow Wilson lors de la Conférence de la Paix. On lui confie les questions de « justice sociale », une thématique qu’il avait particulièrement étudiée lors de la Révolution russe de 1917. Son travail conduit à l’établissement de l’Organisation internationale du travail (International Labor Organization) en 1919.

Au début des années 1920, il s’efforce de sortir les Etats-Unis de leur politique isolationniste, et se montre un ardent défenseur de leur entrée à la SDN. Il rencontre le ministre des Affaires étrangères français Aristide Briand, afin de lui suggérer un traité bilatéral susceptible de mettre la guerre hors la loi. Ce travail sert de base au Pacte Briand-Kellogg, signé le 27 août 1928. Il participe à la fondation d’institutions internationalistes, telles que le Royal Institute of International Affairs de Londres (1920) et le Council on Foreign Relations de New-York (1921).

En 1930, James T. Shotwell reprend son poste d’enseignant à Columbia, dont il devient Bryce Professor en histoire des relations internationales en 1937. Il assume par ailleurs la fonction de directeur du secteur économie et histoire de la Fondation Carnegie.

Parallèlement à ses activités universitaires, James T. Shotwell devient membre de la CICI en 1933 et assume la présidence de la Commission américaine de Coopération intellectuelle. Il rédige dans ce cadre un « Memorandum on Moral Disarmament and International Civics, dont un article est tiré et publié dans le New York Herald Tribune du 26 février 1933 (cf. UNESCO Archives, Archival Group 1: boîte 20). Lors de la 2e Conférence des Commissions nationales de Coopération intellectuelle, tenue à Paris en juillet 1927, James T. Shotwell défend l’idée d’une Organisation de Coopération Intellectuelle autonome de la SDN, dégagée ainsi des impératifs politiques et diplomatiques en jeu à la SDN. Il participe, en tant que président de la Commission américaine de Coopération intellectuelle, à la Conférence Panaméricaine de Coopération intellectuelle à Santiago (Chili) en janvier 1939. En 1945, lorsque l’Organisation de Coopération intellectuelle reprend brièvement ses activités, James T. Shotwell est remplacé à la présidence de la Commission américaine de Coopération intellectuelle par l’historien et archiviste Waldo G. Leland (1879-1966).

En 1945, James T. Shotwell assiste à la Conférence de San Francisco, au titre de consultant pour la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Il joue un rôle dans l’insertion de la Déclaration des Droits de l’homme dans la Charte des Nations Unies. En 1948, James T. Shotwell prend sa retraite universitaire. Entre 1949 et 1950, il devient président de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Durant les années 1950, il continue à voyager et à effectuer des recherches. James T. Shotwell décède en 1965, et est salué comme « l’un des protagonistes les plus respectés et les plus engagés pour la politique internationaliste des Etats-Unis » (nécrologie du New York Times).

Susta, Josef

  • Personne
  • 1874-1945

Josef Šusta est un historien, écrivain et homme politique tchèque. Il étudie à Prague auprès du médiéviste Jaroslav Golla, considéré comme le fondateur de l’école historique positiviste tchèque, puis à l’Institut de Recherche historique de Vienne et en Italie, à l’Institut autrichien historique de Rome et aux archives du Vatican. Josef Šusta est un des premiers historiens à traiter de l’histoire nationale tchécoslovaque et à reconsidérer son rôle dans l’histoire économique et sociale de la Bohême. Il est également spécialiste de l’histoire religieuse catholique. Entre 1920 et 1921, Josef Šusta est ministre de l’Instruction publique de Tchécoslovaquie.

Vice-président de la Commission tchécoslovaque de Coopération intellectuelle, il succède en 1928 à Hendrik Antoon Lorentz au poste de président de la CICI. Il demeure à ce poste jusqu’en 1938. Josef Šusta est également président de la Commission tchécoslovaque de Coopération intellectuelle.

Tagore, Rabindranath

  • Personne
  • 1861– 1941

Né en 1861 à Calcutta, Rabindranath Tagore est issu du milieu de l’intelligentsia fortunée. Après une scolarité à domicile et des études incomplètes en Angleterre, il retourne en Inde et commence à publier de la poésie dans les années 1880. Il introduit de nouvelles formes de prose et de vers dans la littérature bengali, et connaît la gloire internationale pour son propre travail aussi bien que pour ses traductions d’œuvres occidentales et Bengali. De 1878 à 1901, il a gére la propriété familiale à Shelaidaha, avant de résider à Santiniketan en 1901 où il fonde une école expérimentale, où il essaye de marier traditions occidentales et indiennes. Cet ashram est connu sous le nom d'Université Visva-Bharati. A partir de 1912, il est effectue de nombreuses tournées de conférences en dehors de l'Inde. En 1913, il reçoit le prix Nobel de littérature, devenant le premier lauréat non-européen de ce prix. Tagore est anobli en 1915, mais en 1919 il renonce à ce titre honorifique en signe de protestation contre la politique britannique en Inde.

En 1927, l'IICI approche Tagore pour savoir s’il existe un journal publié par l’Université Visva-Bharati qui pouvant être ajouté à la liste de périodiques de l’IICI, bien qu’il n’existe aucune preuve formelle d'une réponse. En 1934, Tagore est invité par Gilbert Murray à collaborer dans le cadre des activités de l'IICI, notamment au sujet d’une publication sur la relation intellectuelle entre l’Orient et l’Occident, demande à laquelle Tagore répond positivement. En 1935, l'IICI publie une correspondance entre Murray et Tagore. Après 1945, des extraits de l’œuvre de Tagore est utilisée à plusieurs reprises par le magazine Le Courrier de l'UNESCO. Il décède en 1941. Après 1945, des extraits de l’œuvre de Tagore est utilisée à plusieurs reprises par le magazine Le Courrier de l'UNESCO. Pour la célébration du centième anniversaire de sa naissance, en 1961, l'UNESCO publie un numéro spécial du Courrier.

Teleki, Pál

  • Personne
  • 1879–1941

Né dans une famille hongroise aristocratique, Pál Teleki étudie le droit et les sciences politiques à l'Université de Budapest et obtient son doctorat à l'Académie royale hongroise d'économie en 1903. Expert en géographie et en ethnographie, il devient professeur d'université à Budapest ainsi que membre de l'Académie hongroise des sciences. En 1905, il est élu membre du parlement hongrois. Après avoir combattu durant la Première Guerre mondiale, il participe à la Conférence de la Paix de 1919 à Paris. Teleki est un partisan du mouvement scout et sert comme chef de l’Association scoute hongroise pendant les années 1920. Il occupe le poste de Premier ministre de 1920 à 1921, et de nouveau à partir de 1939 jusqu'en 1941. De mai 1938 à Février 1939, il exerce également les fonctions de ministre de l'Éducation. Désespéré de ses options de politique étrangère après le plan de Hitler de conquête de la Yougoslavie, il se suicide en Avril 1941.

À partir de 1934, Teleki est impliqué dans le Comité international de coopération intellectuelle (CICI) en particulier sur le projet relatif aux entretiens entre intellectuels éminents. De 1937 à 1939, il est membre de la CICI. En sa qualité de Directeur de l'Institut de sciences politiques de l'Institut de statistique de Hongrie, il a également servi en tant que président du Comité de coordination hongrois sur les études internationales, qui a réuni des experts hongrois pour la Conférence des études internationales (CEI), une grande conférence organisée par l'Institut international de coopération intellectuelle. La délégation hongroise a participé à la CEI commençant à partir de 1937.

Titulescu, Nicolae

  • Personne
  • 1882-1941

Nicolae Titulescu naît à Craiova (Roumanie) en 1882. Il effectue des études à la Faculté de droit à Paris, où il soutient une thèse de droit civil en 1907. Il revient ensuite en Roumanie, où il enseigne le droit civil à Jassy puis Bucarest. Il est élu au parlement roumain en 1912. Membre du parti conservateur-démocrate conduit par Take Ionescu, il est nommé ministre des Finances en 1917. En 1918, il participe à la fondation à Paris du Comité national de l'Unité roumaine, qui défend le droit du peuple roumain à l'unité nationale.

Après la Première Guerre mondiale, Nicolae Titulescu joue un rôle actif dans les négociations de paix et en 1920, il signe au nom de la Roumanie le Traité de Trianon, qui prévoit le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie. Il est nommé une seconde fois ministre des Finances la même année, et met en place une réforme du système fiscal roumain. Cette mesure impopulaire contribue à renverser le gouvernement, en décembre 1921. Entre 1922 et 1926, puis entre 1928 et 1932, Nicolae Titulescu est ministre plénipotentiaire de Roumanie à Londres.

En 1930, Nicolae Titulescu est élu président de la XIe Assemblée de la SDN et devient membre de la CICI (jusqu’en 1939). Il est réélu l’année suivante pour la XIIe Assemblée de la SDN. Devenu ministre des Affaires étrangères de Roumanie, il mène une politique diplomatique favorable à la France, faisant entrer la Roumanie dans la « Petite Entente », aux côtés de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie et il signe en 1934 le Traité de Balkans.

Des différends avec le roi Caroll II, et la montée des tensions internationales, le poussent à démissionner en 1936. Il demeure cependant délégué de la Roumanie à la SDN, et dénonce vigoureusement la remilitarisation de la Rhénanie par l’Allemagne, lors de la 91e session du Conseil de la SDN. Il décède à Cannes (France) en 1941, des suites d’une longue maladie.

Tormay, Cécile de

  • Personne
  • 1875-1937

Cécile de Tormay naît à Budapest en 1875 dans une famille aristocratique hongroise. Sa maîtrise de l’allemand, de l’italien, du français, de l’anglais et du latin l’oriente vers l’étude des littératures étrangères. Entre 1900 et 1914, elle effectue de nombreux voyages à l’étranger. Romancière, elle rencontre le succès avec son roman Emberek a kövek közt ("Fille des pierres"), paru en 1911 et traduit en anglais, allemand, italien, français et suédois. Sa réputation internationale de romancière est bien établie lorsque paraît en 1914 sa saga A Régi ház ("La vieille maison"), qui obtient le Grand Prix de l’Académie hongroise et est publié en allemand, suédois, danois, anglais, finnois, néerlandais, italien, estonien et français. En 1925cile de Tormay publie un livre polémique, "Le Livre proscrit. - Scènes de la Révolution communiste en Hongrie", ans lequel elle s’oppose au régime de Béla Kun.

En mai 1935, elle entre à la CICI, où elle succède à Marie Curie qui vient de décéder. Elle prend part aux travaux du Comité permanent des Lettres et des Arts. Ainsi en juin 1936, elle prononce un des discours d’ouverture des "Entretiens", organisés par le Comité permanent des Lettres et des Arts et publiés l’année suivante sous le titre "Vers un nouvel humanisme". En 1937, elle est nommée pour le Prix Nobel de Littérature, mais celui-ci est finalement attribué à l’écrivain français Roger Martin du Gard. Cécile de Tormay décède d’une crise cardiaque à Mátraháza (Hongrie) en avril 1937. Son compatriote, le comte Paul Téléki (Pál Count Teleki de Szék), lui succède à la CICI.

Valéry, Paul

  • Personne
  • 1871–1945

Paul Valéry was born in Sète, France, in 1871. He studied law in Montpellier and developed an interest for poetry and architecture. From 1888 until 1891 he wrote many poems, before devoting his life to science and philosophy of science during the mid-1890s. From 1897 until 1900 Valéry worked as a civil servant in the French War Office and subsequently served as private secretary to the director of the French press association, Edouard Lebey, until the latter’s death in 1922. In 1917 Valéry published La Jeune Parque which brought him instant fame. Other publications included Album des vers anciens (1920) and the Variétés series (since 1924). His personal diary was published as Cahiers from 1973. Valéry was elected to the Académie française in 1925. He became head of administration at the Centre Universitaire Méditerranéen at Nice in 1933, and in 1937, a professorship of poetry was created for him at the Collège de France. On his death in 1945 he received a full state funeral.

A prominent public intellectual, Valéry had many acquaintances in European intelligentsia, politics, and the military. At the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC), he was a member of the Sub-Committee on Arts and Letters, and from 1935 until 1938 he chaired the Permanent Committee on Arts and Letters. Valéry was a principle advocate of intellectual cooperation, arguing that “a League of Nations implies a league of minds”, a motto that was adopted by the IIIC for its annual reports.

Wu Zhihui

  • Personne
  • 1865-1963

Wu Zhihui, de nationalité chinoise, est membre de la CICI entre 1930 et 1939. Aux côtés de Tsai Yuan Pei (ou Cai Yuanpei, 蔡元培, premier président de l’Academia Sinica et ancien ministre de l’Instruction publique en Chine) et de Li Yu Ying (ou Li Shizeng, 李石曾), Wu Zhihui fonde la Commission chinoise de Coopération intellectuelle en 1933 (dont le siège est à Shangai). Il en devient le président jusqu'à la dissolution de l'Organisation de Coopération Intellectuelle en 1946. En 1935, la commission chinoise a projet de fonder un équivalent en Chine de l’IICI, devant originellement s’appeler l’"Institut Wu Shi-Fee" puis l’"Institut Sino-International de Coopération intellectuelle", qui fonctionnerait sous le patronage de l’association "Che Kiai Cheu" (Association de Coopération Sino-Internationale pour le développement intellectuel, économique et social). Le 22 septembre 1937, Wu Zhihui envoie un télégramme à la SDN, lu par Li Yu Ying à Genève devant l’Assemblée de la SDN. Il y détaille les destructions culturelles liées à la guerre sino-japonaise, qui avait débuté en juillet 1937.

Zimmern, Alfred

  • Personne
  • 1879–1957

Alfred Zimmern was born in 1879 in Surrey, England, into a family with German Jewish and Huguenot ancestry. He was educated at Winchester College and New College, Oxford, gaining first class honours in classics in 1902, and remained at New College as a tutor and fellow until 1909. Following a trip to Greece he published his widely acclaimed book The Greek Commonwealth in 1911. In his academic work he combined classical Greek idealism with an interest in contemporary international affairs, often optimistic to outlaw war by internationalist means.

From 1912-1915, he worked as an inspector at the Board of Education, before joining the Ministry of Reconstruction in 1917 and the political intelligence department at the Foreign Office in 1918. In this capacity he attended the Paris Peace Conference in 1919. An avid supporter of international cooperation, Zimmern drafted a memo for a league of nations that Lord Robert Cecil took to the Paris Peace Conference. Zimmern was involved in founding the British League of Nations Society in 1917 as well as the Royal Institute of International Affairs (Chatham House) in 1919–1920. From 1919–1921, Zimmern was inaugural Woodrow Wilson Professor of International Politics at Aberystwyth, Wales. He lectured at Cornell University from 1922–1923, and in 1924 he stood unsuccessfully as a Labour Candidate in the general election.

From 1926–1930, he served as Deputy Director of the International Institute of Intellectual Cooperation (IIIC). During his time as Deputy Director of the IIIC, Zimmern headed the University Relations Section. He was Chief of the Section for General Affairs, as of 1926. He also played an important role at the International Studies Conference, a gathering of experts on International Relations under the auspices of the IIIC, of which he became the first rapporteur in 1928.

In 1930 he returned to academia, becoming the first Montague Burton Professor of International Relations at Oxford, a post that he held until 1944. During the late 1920s he also offered summer schools on International Relations in Geneva. He was knighted in 1936. After the war he served as Secretary-General of the London Conference to establish UNESCO in November 1945 and then as an Advisor to the Preparatory Commission of UNESCO, but was replaced by Julian Huxley who went on to become UNESCO’s first Director-General. Zimmern died in 1957 in Connecticut.

Mayor, Federico

  • Personne
  • 1934-

Federico Mayor was born in 1934. Having accomplished an PhD in Pharmacy, he became director of the Severo Ochoa Molecular Biology Centre (Madrid, 1973-1978). He served as Under-secretary of the Spanish Ministry of Education and Science (1974-1976) and was a member of Parliament and Chairman of the Parliamentary Commission for Education and Science (1977-1978). He later became Adviser to the Prime Minister on these questions. Minister of Education and Science (1981-1982), in 1987 he was elected a Member of the European Parliament. After being Deputy Director-General of UNESCO from 1978 to 1981, he returned to the Organization as Special Adviser to the Director-General (1983-1984), whom he succeeded in 1987.

Matsuura, Koïchiro

  • Personne
  • 1937-

Koïchiro Matsuura of Japan was appointed by the Organization's General Conference on November 12 1999 to serve as Director-General of UNESCO. Mr Matsuura, born in Tokyo in 1937, served as Ambassador of Japan to France from 1994 to 1999. He was educated at the Law Faculty of the University of Tokyo and at the Faculty of Economics of Haverford College (Pennsylvania, U.S.A.) and began his diplomatic career in 1959. Posts held by Mr Matsuura include those of Director-General of the Economic Co-operation Bureau of Japan's Ministry of Foreign Affairs (1988); Director-General of the North American Affairs Bureau, Ministry of Foreign Affairs (1990); Deputy Minister for Foreign Affairs. He also served as the Chairperson of UNESCO's World Heritage Committee for one year, until November 1999.

Álvarez-Laso, María del Pilar

  • Personne

"UNESCO’s Social and Human Sciences Sector will be headed by Maria del Pilar Alvarez-Laso of Mexico. The new Assistant Director-General is currently Director of Projects at the Latin American Institute for Educational Communication in Mexico City. Her distinguished career includes both social science research positions and media and communications responsibilities, notably as the Editorial Coordinator at the Mexican Television Institute. Ms Alvarez-Laso set up Mexico’s first satellite educational television channel. She has championed human rights in Latin America" (UNESCO, Press Release 2010-043).

Falt, Eric

  • Personne

"The new Assistant Director-General for the Sector for External Relations and Cooperation will be Eric Falt of France, who is currently Director of the Outreach Division of the United Nations Department of Public Information. Mr Falt’s UN career as a spokesman and head of information services has taken him to many countries in post-conflict situations, including Cambodia, where he was spokesman for the United Nations Transitional Authority and Iraq, where he was in charge of information in the United Nations Office of the Humanitarian Coordinator for Iraq. He has also worked for the United Nations in Haiti, Pakistan and Kenya" (UNESCO, Press Release 2010-043).

Ribes, Khadija

  • Personne

"UNESCO’s Administration Sector is to be headed by Khadija Ribes of Tunisia. Currently Director-General in charge of the civil service and administration development in the Office of the Prime Minister of Tunisia, the new Assistant Director-General for Administration has led a series of administrative reform initiatives in her country. Several of these reforms have been undertaken in cooperation with the World Bank and the United Nations Development Programme. Ms Ribes, a specialist in e-governance, has worked to introduce such measures as the introduction of public/private partnerships, the simplification of administrative procedures and manuals, the use of Information and Communication Technologies (ICTs) in administration and results-based management" (UNESCO, Press Release 2010-043).

Lin, Yutang

  • Personne
  • 1895/10/10 - 1976/03/26

Lin Yutang, a Chinese national, was Head of UNESCO’s Arts and Letters Division from 1948-1949. Lin was born 10 October 1895, in Changchow, China. He pursued his higher education at St. John’s University in Shanghai; Harvard University, USA; Friedrich Schiller University of Jena, Germany; and, Leipzig University, Germany. He earned the following degrees: Bachelor of Arts, St. John’s University (1916); Master of Arts, Harvard University (1922); and Doctorate in Linguistics, Leipzig University (1923).

Lin began his career as an English teacher at Tsinghua University, Peking, from 1916-1919. During this time, he also proposed methods to improve the Chinese indexing system and served on the Preparatory Committee for Standardizing the National Language. Upon returning to China after his studies, Lin became an English Professor at Peking National University from 1923-1926. In 1925, he also served on the Chinese Roman Phonetic Transcription Research Committee. Between 1926 and 1927, Lin moved several times, occupying academic posts and then a post as secretary at the Ministry of Foreign Affairs. After this period, Lin continued to hold academic positions, but focused mainly on his writing as well as pursuing his invention of a Chinese character-based typewriter. In 1928, he published the English textbooks 'Kaiming English Books'. He began to write for the English-language 'The China Critic Weekly' and was Editor-in-chief of 'Academia Sinica' from 1929-1934. In 1930, he co-founded the Chinese branch of P.E.N. International in Shanghai. Lin founded or co-founded the journals 'Analects Fortnightly,' 'World of Mankind,' 'Cosmic Wind,' and 'Western Winds' in the period 1932-1935. Following the publication of his book 'My Country and My People' in 1935, Lin moved to the United States. His numerous publications from this period, included: 'The Importance of Living' (1937), 'Moment in Peking' (1939) and 'The Wisdom of China and India' (1942).

Lin began his brief career at UNESCO July 28, 1948. He resigned for May 15, 1949. He continued to move between Europe, China and the United States as he pursued his writing and served in various academic positions. Among Lin’s works from this period, he published 'Lin Yutang's Chinese-English dictionary of modern usage' in 1972. Lin died on March 26, 1976 in Hong Kong.

Malina, Frank J.

  • Personne
  • 1912/10/12 - 1981/11/09

Frank Joseph Malina was born in Brenham, Texas, USA, on October 12, 1912. He received a Bachelor of Sciences in Mechanical Engineering from the Texas Agricultural & Mechanical College in 1934. He then continued his studies at the California Institute of Technology (CIT), earning a Masters of Science in Mechanical Engineering in 1935, a Masters of Science in Aeronautical Engineering in 1936, and a Ph.D. in Aeronautics in 1940. He served as an Assistant Professor at CIT from 1942-1946.

During his academic and professional career at CIT, Malina and colleagues founded the Rocket Research Project at the Guggenheim Aeronautical Laboratory (GALCIT). “From 1940 to 1944 Malina was the chief engineer of the Air Corps Jet Propulsion Research Project of GALCIT; in 1944 these projects became the Jet Propulsion Laboratory (JPL)” (American National Biography Online). Malina was the first director of the Laboratory from 1944-1946. His work in rocketry led to the launch of the WAC Corporal in 1945, the United States’ first successful high altitude sounding rocket. (Personnel File). In 1949, when boosted on the nose of a captured V-2 German rocket, the WAC Corporal became the first man-made object to reach outer space. (American National Biography Online).

“In 1944 and in 1946 Malina travelled to Britain and France on mission as a scientific consultant for the U.S. War Department for European Missions” (Americal National Biography Online).

Malina joined UNESCO on April 18, 1947 as a Programme Specialist (Counsellor) in the Natural Sciences Section. He was made Deputy Head of the Department on March 15, 1949, and then was appointed Head of the Division of Scientific Research on June 1, 1949. The Division had several name changes, but when Malina resigned from UNESCO effective February 10, 1953, it was named the Contribution to Research Division. Among his activities at UNESCO, Malina worked on the Hylean Amazon Project and the Arid Zone Programme, which he described in his resignation letter as being “especially close to my heart.” (Personnel File).

Among his honours, Malina was awarded the French Prix d’Astronautique in 1939, a Certificate of Commendation from the U.S. Army in 1946, the C.M. Hickman Award of the American Rocket Society in 1948, and the Order of Merit from the French Society for the Encouragement of Research and Invention in 1962.

Also an artist, after his time at UNESCO Malina seemed to focus on his art work. He was a pioneer of kinetic art, incorporating electric light into paintings or mobiles (Personnel file). He began to also incorporate sound into his works in the 1960s (WAP Unit Website). Malina’s exhibited his work internationally at major institutions such as the Centre National d'Art Contemporain (Paris) and the Smithsonian Institute (Washington, DC, USA). One of his works, Ladders to the Stars III, 1965, is in the UNESCO works of art collection. In 1968, Malina founded the art journal Leonardo and served as Chief Editor until his death. Malina died November 9, 1981.

Adiseshiah, Malcolm S.

  • Personne
  • 1910-04-18 - 1994-11-21

Malcolm Sathianathan Adiseshiah est né à Vellore, Inde, le 18 avril 1910. Il obtient un Bachelor of Arts in Economics du Loyola College en 1930 à Madras, et étudie ensuite au King’s College, Cambridge University, et à la London School of Economics, obtenant alors son PhD en 1940.
Adiseshiah commence sa carrière comme Lecturer in Economics à St. Paul’s College à Calcutta de 1931 à 1936. Il est ensuite Professor of Economics au Madras Christian College de 1940 à 1946. A cette période, il est aussi membre du groupe d’économistes qui développe le plan décennal pour l’industrialisation de l’Inde. Adiseshiah exerce la fonction de Secrétaire général adjoint à l’Entr’aide Universitaire Mondiale (EUM) à Genève de 1946 à 1948.
En 1948, Adiseshiah commence sa carrière à l’UNESCO comme Chef adjoint du Service des échanges de personnes. Il devient Chef de l’Unité d’assistance technique au sein du Cabinet du Directeur général en 1950. Après un changement organisationnel, Adiseshiah est nommé Chef du nouveau Service de l’Assistance technique. En 1952, le service devient le Département de l’assistance technique, avec Adiseshiah comme Directeur. Lors de la Huitième session de la Conférence générale, à Montevideo, les deux postes de Sous-Directeur général (ADG) sont officiellement créés et Adiseshiah est nommé Sous-Directeur général, en même temps que René Maheu, qui a déjà été placé à ce poste de manière provisoire un peu plus tôt dans l’année. En plus de remplacer le Directeur général si besoin, Maheu est responsable de la diplomatie de l’Organisation. Le rôle d’Adiseshiah est alors de se concentrer sur le programme d’assistance technique, sur l’intégration du programme d’assistance technique au sein du programme ordinaire, et, de manière générale, sur la coordination des activités du programme. Adiseshiah commence officiellement son travail comme ADG au début de l’année 1955. La séparation des tâches entre les ADG reste flexible. En 1960, Adiseshiah est reconnu comme étant le responsable de la gestion et de l’administration du Secrétariat ainsi que des programmes de terrain de l’UNESCO. Entre 1960 et 1963, la responsabilité lui incombe d’aider les pays d’Afrique venant de gagner leur indépendance. Adiseshiah est responsable de l’avancée du plan d’enseignement pour l’éducation primaire universelle en Asie (Karachi Plan) , ainsi que des projets en faveur du développement de l’éducation et la science en Afrique et en Amérique Latine.
De nouveau, face à un changement organisationnel de grande ampleur (les départements devenant des secteurs avec des Sous-Directeurs généraux à leur tête, à la place des Directeurs), Adiseshiah est nommé Directeur général adjoint (DDG) en 1963. A ce poste, en plus de remplacer le Directeur général si besoin, Adiseshiah se voit incomber la responsabilité de coordonner les services du programme développés par l’ensemble de l’organisation dans le cadre des travaux menés sur la contribution de l’éducation, dans toutes ses formes, au développement économique. De même, il a la responsabilité des services du programme s’intéressant au lien direct entre la science et la technologie, d’une part, et le progrès national, d’autre part. Il supervise aussi la coopération de l’UNESCO avec le Fonds spécial des Nations-Unies, et le Directeur général l’a chargé expressément d’organiser et de diriger un système d’inspection des activités de terrain. Adiseshiah reste DDG jusqu’à ce qu’il se retire de l’UNESCO à la fin de l’année 1970. Durant une période de cinq mois, en 1969, il a aussi été Sous-Directeur général par intérim du Secteur des Sciences exactes et naturelles.
Après s’être retiré de l’UNESCO, Adiseshiah devient membre du Tamil Nadu State Planning Commission. De 1970 à 1971, il fonde, avec sa femme, le Madras Institute of Development Studies (MIDS). Il devient le premier Directeur de cet institut et reste président de son Conseil des gouverneurs jusqu’à sa mort. Il exerce les fonctions de président de l’Indian Economic Association (IEA) de 1973 à 1974, de président de l’Indian Adult Education Commission, et de membre du Central Advisory Board of Education (CABE), de l’Indian Council of Social Science Research (ICSSR) et du National Council for Teacher Education (NCTE). En 1975, Adiseshiah devient vice-président de Madras University. En 1978, il est nommé au Rajya Sabha pour un mandat de six ans. Il est président de l’International Council of Adult Education (ICAE). Adiseshiah est aussi président du Conseil d’administration de l’Institut International de Planification de l’Education (IIEP) de 1981 à 1989, ainsi que président du jury des prix internationaux d’alphabétisation de l’UNESCO.
Adiseshiah décède à Madras, Inde, le 21 novembre 1994. Le prix international d’alphabétisation Malcolm Adiseshiah est créé en 1998 grâce à la contribution de l’Inde. Le prix a été décerné toutes les années, de 1998 à 2001, aux actions méritantes et efficaces contre l’analphabétisme. Parmi ses nombreux ouvrages, Adiseshiah a notamment publié Que mon pays s’éveille (Let my country awake - 1970) et Il est temps de passer à l’action (It is time to begin - 1972).

Elmandjra, Mahdi

  • Personne
  • 1933-03-13 - 2014-06-13

Mahdi Elmandjra was born 13 March 1933 in Rabat, Morocco. He started his high-school education at Lycée Lyautey in Casablanca in 1944 and received his Baccalaureate in 1948. He then went to Putney School, Vermont, USA from 1948 to 1950. Elmandjra obtained a B.A. in Chemistry and Political Science from Cornell University in New York in 1954, and a Ph.D. in Economics from the London School of Economics in 1957.

Elmandjra had a varied career, including the following positions. He worked as an assistant at the Faculty of Law in Rabat, Morocco from 1957 to 1958. Following this, he filled the position of Counsellor, Permanent Mission of Morocco to the UN in New York from 1958 to 1959.

From 1961 to 1963, Elmadjra worked at UNESCO as Chief of the Africa Unit in the Bureau of Relations with Member States, and from 1963 to 1966 he worked as Director, Executive Office of the Director-General. Between 1966 and 1970, he served as Assistant Director-General of Social Sciences, Human Sciences and Culture. He went on to work as Professor and Researcher at the Center of International Studies in London in 1970. Returning to UNESCO, Elmandjra served as Assistant Director-General for Pre-Programming from 1971 to 1975, and Special Adviser to the Director-General from 1975 to 1976. As Special Advisor, he was charged with studying the modalities of cooperation between UNESCO and the regional and national Arab funds, in particular with respect to the financing of operational activities.

After his career at UNESCO, he taught at the Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales, Université Mohamed V, in Rabat between the years 1976 to 1979. Subsequently he worked as Assistant Secretary-General, United Nations Development Programme, and he held the position of Special Consultant to the United Nations during the International Year of Disabled Persons from 1980 to 1981.

Elmandjra wrote extensively throughout his career, and several of his books have been translated into different languages. His many publications include: The United Nations System, 1973; No Limits to Learning (Report to the Club of Rome), 1979; Human Rights and Development, 1989; Islam and the Future, 1990; The First World Cultural War, 1991; Rétrospective des Futurs, 1992; Cultural Diversity Key to Survival, 1995; and Regionalization of Globalization, 2000.

Throughout his career, Elmandjra received several distinctions and awards, including: the Curzon Prize of French literature at Cornell University, 1953; the Rockefeller Award for International Relations, London School of Economics, 1955; the Order of Independence of the Kingdom in Jordan, 1959; the Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres , 1970; Prix de la Vie Économique, Paris, 1981; Grand Medal of the French Academy of Architecture, 1984; the Officier de l’ordre des Arts et des Lettres, France, 1985; Order of the Rising Sun (III), Japan, 1986; the Medal of Peace the Albert Einstein International Academy, 1991; and the Award of the World Future Studies Federation, 1995.

Mahdi Elmandjra died 13 June 2014.

Fournier, Francine

  • Personne

"Dr. Francine Fournier achieved her doctorate in political science at the University of Montreal. She taught at the political science departments of the Universities of Montreal and Quebec (Montreal). She was appointed Secretary of the Quebec Council on the Status of Women and later became President of the Quebec Human Rights Commission from 1979 until 1985. From 1988 to 1990, she was Secretary-General of the Canadian National
Commission for UNESCO. After her engagement with UNESCO she was President of the Multipartite national programme of reconciliation for the Orphans of Duplessis." (UNESCO, 2007, 60 Women..., p.282).

Herzog, Marie Pierre

  • Personne

Marie-Pierre Herzog, a French national, joined the staff of UNESCO in March 1969 as Director of the Division of Philosophy. In 1973, she was made Director of the newly created Human Rights Coordination Unit. The Unit became the Division of Human Rights and Peace in 1975.

Kutukdjian, Georges B.

  • Personne
  • 1942-

Georges B. Kutukdjian, a Lebanese national, was born in Cairo, Egypt, in 1942. He pursued his higher education at the University of Paris, studying philosophy and social anthropology, earning the following degrees: license de sociologie; diplome d’études supérieures de philosophie; certificat de mathémathique; certificat de l’informatique. Kutukdjian was a Collaborateur with Professor Claude Levi-Strauss at the Centre national de la recherche scientifique of France from 1968 to 1971.

Kutukdjian began his career at UNESCO in 1972 as a Programme Specialist in the Division of Applied Social Sciences. In 1976, as the Sector was reorganized, he moved to the Division for the Study of Development. Kutukdjian was appointed Chief of the Evaluation and Coordination Unit, Office of the Assistant Director-General, Sector for Social Sciences and their Applications, in 1978. In 1985, he moved to become Programme Specialist in the Division of Human Rights and Peace. When the Bio-ethics Unit was created in 1992, Kutukdjian was appointed its Director. The Bio-Ethics Unit was moved to the Services attached to the Directorate in 1994. In 1999, the Unit was made the Division of Ethics of Science and Technology. Later that year, the Division was moved back to the Sector of Social and Human Sciences. Kutukdjian retired from UNESCO in 2001.

Beyond and complementary to his work at UNESCO, Kutudkjian held the following positions: President, UNESCO Staff Association, 1979-1982; Secretary-General of the International Bioethics Committee (IBC),1993-1997; Executive Secretary of the World Commission of the Ethics of Scientific Knowledge and Technology (COMEST), 1998-2001(?); Rapporteur of the IBC Drafting Group of the International Declaration on Human Genetic Data, 2003-2005; Member, Scientific Committee, International Bioethics Society; Adviser, French National Commission for UNESCO at the International Bioethics Committee, 2005; Vice-President and President of the Association of Former UNESCO Staff Members (AFUS), 2005-2010, as well as President of the AFUS History Club, 2005-2010. He was also recently one of the General Editors of the UNESCO World Report Investing in Cultural Diversity and Intercultural Dialogue (2010). Among other publications, he co-authored the book Rights of peoples (1991) and contributed to The Book: a world transformed (2001). Kutukdjian has taught seminars on diplomacy and international organizations (University of Paris-South) and in bioethics and biotechnologies (University of Versailles).

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